Robert Xowie

Indépendantiste kanak, Robert Wienie Xowie est président de la province des îles Loyauté de la Nouvelle-Calédonie de 1999 à 2004, maire de Lifou de 1995 à 2001 et de 2014 à 2023.

Enseignant de formation et membre de l’Union calédonienne depuis la fin des années 1970 et donc du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), il est rentré assez tôt en politique.

Il est choisi comme tête de liste officielle par le FLNKS dans les Îles Loyauté pour les premières élections provinciales organisées à la suite de la mise en application de l’accord de Nouméa, le 9 mai 1999.

Robert Xowie est élu sénateur face à la secrétaire d’État Sonia Backès au second tour des élections sénatoriales de 2023, ce qui fait de lui le premier indépendantiste néo-calédonien de l’histoire élu au Sénat français. Il adhère au groupe communiste, qui est alors renommé « groupe communiste, républicain, citoyen et écologiste – Kanaky ».

Kanaky : sortir du flou, aller vers la souveraineté

J’ai pris la parole au Sénat le 9 avril pour interpeller le gouvernement sur la phase de négociation en cours en Kanaky-Nouvelle- Calédonie.
Je l’ai fait avec une conviction simple : on ne peut pas parler de « sortie de la décolonisation » si cette sortie ne mène nulle part ailleurs que dans la France.
Je ne veux pas qu’on s’enferme dans un langage technocratique ou diplomatique quand il (…)

Outre-mer : l’économie de comptoir perdure

Aux catastrophes naturelles qui frappent nos pays s’ajoute la vie chère.
Entre le champagne pour quelques-uns et l’eau potable pour tous, il faut choisir, disait Thomas Sankara. Entre survivre et vivre, le choix est vite fait. Nos peuples aspirent à une vie digne. Ils ont le droit de manger au même prix que les Français de l’Hexagone.
Mais notre vraie richesse, c’est vivre de nos terres. (…)

Mayotte : "Au Sénat de ne pas tomber dans le piège de la division"

En mai 2018, à Nouméa, le président Macron disait : « la France serait moins belle sans la Nouvelle-Calédonie. » Je dirais plutôt : sans les outre-mer. Car les outre-mer font la grandeur, la fierté et la puissance de la France.
Deux mois après Chido, dix mois après les émeutes en Nouvelle-Calédonie, la solidarité peine à venir et l’urgence est toujours là. Près de 90 % des Mahorais sont (…)

La Nouvelle-Calédonie sur le chemin de la décolonisation ?

Un certain nombre d’annonces ont été faites sur les urgences et la reconstruction, des annonces que chacun prendra le soin d’apprécier à sa juste valeur.
Le préalable de la reconstruction est de poser des bases solides.
Face à ces situations d’urgence économique, sociale et politique, l’Etat français doit d’abord accepter d’avoir un regard décomplexé sur son histoire coloniale. Et (…)

Nouvelle-Calédonie : le dégel du corps électoral ne passe pas

Je salue les grandes mobilisations contre ce projet de loi, à Nouméa, dans les villages et les tribus du pays - sans oublier celle prévue cet après-midi devant le Sénat.
Lors de son dernier passage en Kanaky, Emmanuel Macron a déclaré : « Le chemin du pardon est un chemin que nous devons parcourir ensemble. Ce n’est pas un chemin de repentance : c’est un chemin de fraternité, de vérité et (…)

Kanaky : dire non à la colonisation de peuplement

Ipié mé co. Respect et humilité. Nous avons un rendez-vous avec l’histoire - un rendez-vous manqué. Le pari de l’intelligence sur le devenir de mon pays, la Kanaky, c’est faire peuple.
« Moi je suis passager, mais je dois faire tout ce qui est en mon pouvoir, tout ce que je peux faire pour que le pays que je lègue à mes fils soit le plus beau pays. » À ces mots de Jean-Marie Tjibaou, je (…)

Une colonisation de peuplement en Nouvelle-Calédonie

Le Gouvernement propose de reporter les élections du pays au plus tard au 15 décembre 2024. En facilitant l’intégration des nouveaux arrivants ayant une durée de résidence de dix ans, il justifie une colonisation de peuplement et organise la noyade démographique du peuple originaire.
C’est contraire aux résolutions des Nations unies, qui recommandent aux puissances administrantes de veiller (…)

Outre-mer : une question de continuité intérieure

La première mesure annoncée suite au CIOM (comité interministériel des outre-mer) est selon nous cruciale, elle touche à l’octroi de mer. Nous attirons l’attention sur le fait qu’une telle réforme soit envisagée avec précaution.
En plus d’être consultées, les parties prenantes doivent disposer des éléments nécessaires à l’évaluation des choix envisagés car, en matière d’octroi de mer, il (…)

Les Kanaks au coeur de l’avenir de la Nouvelle-Calédonie

Le peuple kanak n’est pas l’ennemi du peuple français ; il veut mettre fin à une histoire coloniale de 170 ans.
Merci M. le Président, ma question s’adresse au Ministre de l’intérieur et des Outre-mer.
C’est la première fois que je m’exprime devant cette assemblée. Je voudrais le faire avec respect et humilité envers le peuple français que vous représentez.
Le peuple kanak n’est pas (…)

RobertXowie

Sénateur de Nouvelle-Calédonie
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« Retraites : les tabous du Gouvernement condamnent le pays à l’impasse »

par Céline Brulin

Le conclave sur les retraites a vu le nombre de ses participants se réduire à mesure que le Gouvernement multipliait les lignes rouges, empêchant toute évolution sur l’âge de départ et sur de nouvelles pistes de financement.
Les Français ont le droit de savoir. Ce conclave a-t-il été autre chose qu’une assurance vie du Gouvernement, qui pouvait durer tant qu’il se réunissait ? A-t-il (…)

« Numerus apertus : un pas timide, mais toujours pas de stratégie globale ni de moyens »

par Céline Brulin

La succession de textes sur l’accès aux soins pourrait laisser croire que notre pays se mobilise enfin au bon niveau sur ce sujet. Hélas, nous sommes loin de la stratégie globale, cohérente et financée dont la France aurait besoin.
Je salue la suppression par le député Neuder du numerus apertus, qui n’a pas mis fin à la situation de pénurie ayant découlé du numerus clausus - mesure (…)