Yves Coquelles

GDF-Suez : une fusion qui pousse GDF au démantèlement

Le Sénat poursuit cette semaine l’examen du projet de loi relatif au secteur de l’énergie et examinera demain mardi l’article 10 prévoyant la privatisation de GDF. Lors de la première semaine des débats, les élus du groupe CRC ont demandé à plusieurs reprises la suspension des travaux à la suite des informations parues dans la presse économique et faisant état des vues de François Pinault sur le pôle environnement de Suez. "Cette opération, très importante si elle se déroulait, mettrait à mal, de toute évidence, le projet de fusion entre GDF et Suez, projet qui légitime aux yeux du gouvernement, la privatisation, a estimé Yves Coquelle. Le parlement a non seulement son mot à dire quand les requins tournent autour de leur proie, il a le devoir, je dirais le devoir constitutionnel de protéger le bien de la Nation."

En annonçant sa fusion avec Suez, le gouvernement privatise de fait GDF

Les élus du groupe CRC ont réagi vivement à l’annonce de la fusion entre Suez et GDF, fusion synonyme de privatisation pour l’entreprise publique. "Comment oser parler de patriotisme, a souligné Yves Coquelle dans l’hémicycle, alors que la droite au pouvoir déshabille la nation pour enrichir des actionnaires de tout poil, nationaux comme étrangers ? C’est le bien public qui est bradé, le bien de chaque Française et Français. De surcroît, cette décision méprise le parlement.En effet, les députés et sénateurs avaient tout de même limité l’ouverture du capital à 30 %, 70 % devant rester dans le domaine public.Par ce tour de passe-passe, M. de VILLEPIN réduit à 34 % la part publique dans le nouveau groupe. GDF est donc privatisée."

Légionellose dans le Pas-de-Calais

Lors d’un rappel au règlement, Yves Coquelle est intervenu en séance publique à propos de l’épidémie de légionellose qui touche actuellement le Pas-de-Calais, département dont il est élu. « Nous pensons que les moyens mis à disposition du département pour stopper cette grave épidémie sont insuffisants, a-t-il estimé devant Roselyne Bachelot. Une véritable psychose s’installe parmi la population qui, après l’annonce de fermeture d’entreprise en cascade et une aggravation considérable du chômage, mérite que l’on consacre des moyens à la hauteur des problèmes qui nous sont posés. » Avec les autres sénateurs du groupe CRC, Yves Coquelle demande qu’une commission d’enquête parlementaire se saisisse de l’affaire.

Yves Coquelles

Ancien sénateur du Pas-de-Calais

Filtre thématique :

Services publics

Economie

Emploi, salaires et retraites

Environnement

Santé et protection sociale

Institutions, élus et collectivités

Europe

Mouvements sociaux

À la une

Les services publics sombrent dans les coupes claires

par Cécile Cukierman

Lors de votre première intervention devant le Sénat, il y a une semaine, vous avez pointé un désaccord entre nous sur la question cruciale du service public.
Alors que je vous alertais sur les conséquences de votre politique libérale orthodoxe dont l’Alpha et l’Omega est la réduction continue de la dépense publique, et donc de la destruction du service public, vous m’avez répondu, avec je (…)

Sortons le logement de la spéculation !

par Marianne Margaté

Après la dissolution de l’Assemblée nationale et la censure, plus de cent jours après le dépôt du projet de loi de finances, l’exercice budgétaire devrait s’apparenter à une épreuve de rattrapage.
C’est notamment vrai en matière de logement, car les besoins sont considérables. Plus de 4 millions de personnes souffrent de mal-logement, 330 000 sont sans abri et 2 000 enfants dorment à la (…)

Le gouvernement Bayrou et la droite sénatoriale aggravent encore la dette écologique !

Alors que l’urgence climatique exige de concevoir des politiques à la hauteur des Accords de Paris, les débats d’hier se sont tristement résumés à un exercice comptable où les réductions budgétaires se substituent à l’ambition écologique.
Ce projet de loi de finances pour 2025 marque un recul inquiétant pour l’écologie, le développement et les mobilités durables. Après une réduction de 2,3 (…)