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Vous réduisez considérablement les prérogatives de la médecine du travail

Article 44 -

24 juin 2016

« Les cadences au travail entraînent un mal-être croissant. Or, tandis que les syndromes d’épuisement ou les troubles musculo-squelettiques se multiplient, la médecine du travail est en sous-effectif, remarque Laurence Cohen. Une situation organisée depuis des années ! Les universités de Paris, de Lyon ou de Rouen ne fournissent pas les enseignements et stages nécessaires. Et où est la simplification que vous invoquez sans cesse, quand un médecin en santé publique qui souhaite se reconvertir vers la médecine du travail doit s’engager dans un parcours de neuf ans ! Je le répète, les dysfonctionnements sont organisés.

Puisque Mme la ministre veut privilégier le dialogue social, que le Gouvernement applique les recommandations du Conseil d’orientation des conditions de travail. »

« Les médecins du travail réunis en congrès ont dit la colère que leur inspire votre réforme, rappelle Éliane Assassi. L’article 44 réduit considérablement les prérogatives de la médecine du travail, il remet en cause aussi bien les visites d’embauches pour les postulants à un poste à risque que les rendez-vous périodiques ; et le médecin du travail devra, si le maintien du salarié dans son poste présente un danger pour sa santé, le déclarer inapte - donc le condamner à un licenciement probable. Cette politique n’honore pas la gauche... Visiblement, les leçons du scandale de l’amiante n’ont pas été tirées. La prévention primaire recule.

Supprimons cet article. Le conseil de l’ordre des médecins lui-même le demande. »

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