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En direct Patrimoine national, la SNCF n’est pas à vendre

Le Sénat examine à partir de ce mardi 29 mai la réforme de la SNCF voulue par le gouvernement. Bien que celui-ci s’en défende, ce nouveau pacte ferroviaire prépare en fait le démantèlement et la privatisation de l’entreprise publique. Ensemble, dans la rue comme dans l’hémicycle, ne laissons pas faire !

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Gouvernement, droite sénatoriale et socialistes dans le même wagon européen

Tous d’accord pour l’ouverture à la concurrence -

29 mai 2018

Si la proposition de loi du centriste Hervé Maurey, votée par la majorité sénatoriale le 28 mars 2018, relève bien sûr de la course à l’échalote libérale et de la volonté de couper l’herbe sous le pied du gouvernement, elle témoigne surtout de l’accord profond entre droite et gouvernement. Inscrite précipitamment à l’ordre du jour, cette proposition est en effet une simple variation du « nouveau pacte ferroviaire » gouvernemental.

Elle anticipe et organise elle aussi, sous réserve de quelques différences, l’ouverture à la concurrence du transport ferroviaire de voyageurs. Avec le même credo libéral : la concurrence, c’est-à-dire l’arrivée d’opérateurs privés, améliorera le service et permettra à la SNCF de retrouver sa compétitivité.

« La proposition de loi Maurey témoigne de la course contre la montre, engagée par la majorité sénatoriale, pour être la première chambre à entériner l’ouverture à la concurrence et les changements de statut au sein de l’entreprise publique SNCF, engageant sa vente à la découpe, estimons-nous. Nous souhaitons faire entendre une autre voix dans ce concert libéral qui transpose avec zèle les directives européennes, alors même que les dangers sont grands en termes d’offre pour les usagers, de sécurité, de couverture de l’ensemble du territoire, de tarification. Après la téléphonie, l’énergie, le fret ferroviaire, ce sont maintenant les transports voyageurs ferroviaires qui sont visés par la libéralisation pour permettre aux entreprises privées de faire des profits, comme ce fut le cas avec la privatisation des autoroutes. »

Fidèles à leur position, nous nous sommes naturellement prononcés contre cette proposition de loi. Tout comme nos collègues socialistes, qui pour l’occasion ont retrouvé dans l’hémicycle des accents de gauche très prononcés.

En espérant faire oublier, sans doute, leur accord passé avec la mise en œuvre des différents « paquets ferroviaires » européens à l’origine, précisément, de cette ouverture à la concurrence.

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