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En direct Patrimoine national, la SNCF n’est pas à vendre

Le Sénat examine à partir de ce mardi 29 mai la réforme de la SNCF voulue par le gouvernement. Bien que celui-ci s’en défende, ce nouveau pacte ferroviaire prépare en fait le démantèlement et la privatisation de l’entreprise publique. Ensemble, dans la rue comme dans l’hémicycle, ne laissons pas faire !

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Le statut des cheminots est une garantie d’engagement pour le service public

Intervention de Guillaume Gontard -

30 mai 2018

Aujourd’hui, le Statut des relations collectives entre la SNCF et son personnel régit les conditions d’embauche, de rémunération, de déroulement des carrières, les sanctions et garanties disciplinaires, la mobilité géographique et fonctionnelle inhérente à l’entreprise nationale, les congés, les conditions de cessation de fonction, l’assurance maladie et le droit syndical.

Le Statut donne des droits, mais confère aussi des devoirs : un an de période d’essai, et même trois ans pour les cadres ; travail du dimanche et des jours fériés rémunérés en dessous du Code du travail, travail de nuit, mobilité induite. Aujourd’hui, la grille de rémunération place environ 3 000 cheminots à un niveau inférieur au SMIC.

L’affirmation, mainte fois assénée par les partisans de la fin du statut, de cheminots « coûtant » 30% de plus que les salariés de la concurrence n’est pas démontrée. Le Statut s’inscrit dans la garantie de l’adaptabilité et de la continuité du service public. Les cheminots sont soumis à des rythmes de travail et des horaires atypiques ainsi qu’à l’obligation de faire fonctionner la SNCF toute l’année.

Si la sécurité ferroviaire et la continuité de service sont les fondements du Statut des cheminots de la SNCF, il faut y ajouter un principe de neutralité.

En effet, les cheminots ne travaillent pas en principe pour répondre à des exigences patronales ou financières. Ils s’engagent pour placer l’entreprise publique au service de la Nation et des citoyens.

Cela suppose que l’agent de la SNCF reste en responsabilité et non soumis aux aléas relevant de l’arbitraire technocratique et/ou financier.

Vous voulez vraiment mettre un terme à cette logique de fonctionnement et d’investissement professionnel ?"

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