Après avoir entendu des économistes, chercheurs, syndicalistes, mais aussi l’ensemble de l’administration (DGFIP, IGF…), la semaine dernière, nous avons commencé à auditionner les PDG.
Les deux premières auditions de cette nouvelle phase étaient parmi les plus attendues car elles concernaient le PDG de Michelin et celui d’Auchan. Voici deux entreprises qui touchent des aides publiques substantielles (près de 500 millions de CICE pendant 5 ans pour Auchan, environ 100 millions chaque année pour Michelin) et qui versent des dividendes (1,4 milliard pour Michelin…). Ces entreprises ont pourtant annoncé des plans de licenciement, laissant plus de 1 000 salariés chacun sur le carreau.
Dans la première partie, nous avons déjà révélé qu’il n’existait pas une définition précise des aides publiques. 70, 170 ou 250 milliards d’euros… selon que l’on compte les subventions directes, les exonérations de cotisations ou encore les aides aux ménages qui bénéficient aux entreprises. Le deuxième fait, c’est que si l’administration fiscale contrôle bien l’éligibilité aux aides publiques pour les entreprises, il n’existe aucune évaluation sérieuse.
Dans ce cadre, il est difficile pour les parlementaires que nous sommes de voter le budget de la Nation et de renouveler année après année près de 2200 dispositifs sans connaître leur efficacité.
Enfin, l’audition du PDG de Michelin a eu un petit retentissement sur les réseaux sociaux, car les vidéos de son audition ont été vues plus de 3 millions de fois. Pour la première fois, un PDG affirme qu’il pourrait rembourser les aides publiques pour des machines, achetées avec l’argent public, mais qui n’ont jamais vu un site de production en France.
Les nombreuses réactions démontrent qu’une belle campagne pourrait être menée par notre groupe !
Nous auditionnerons jusqu’au 15 mai une trentaine de PDG puis des responsables politiques. À suivre !