Est-ce pour ouvrir un contre-feu que la majorité sénatoriale met sa propre PPL « visant à améliorer l’accès aux soins dans les territoires » à l’ordre du jour, la semaine prochaine, après 2 textes sur la profession d’infirmier et pour renforcer la sécurité des professionnels de santé, cette semaine ?
Celle-ci propose de délivrer une autorisation d’exercer conditionnée à quelques jours par semaine dans un cabinet secondaire situé en zone sous-dense,… assortie de la possibilité de dépassements d’honoraires !
Elle améliore le sort des Padhues, formés hors de l’Union européenne qui seraient fléchés prioritairement vers les déserts médicaux. Pas de médecins étrangers dans les beaux quartiers !
Bref une contre-offensive de la droite, en écho aux propositions du 1er ministre qui prévoit d’amener les médecins à consulter jusqu’à 2 jours par mois dans des zones sous-dotées, sans qu’on sache d’ailleurs s’il s’agit d’une démarche volontaire ou d’une obligation ni comment le gouvernement envisage de concrétiser cette mesure.
Mais quand la droite sénatoriale se résout à restreindre, ne serait-ce qu’un tout petit peu, la liberté d’installation, quand elle commence à mettre un doigt dans la régulation, on peut raisonnablement convenir que les rapports de force bougent.
Une bonne raison pour porter plus fort nos propres propositions : abandon du numerus apertus qui a succédé au numerus clausus, accroissement des capacités de formation en santé en dotant nos universités des moyens matériels et humains, démocratisation des études de santé ou encore rétablissement des gardes supprimées il y a un peu plus de 20 ans, …