Pour les seuls pays européens, cela représenterait plus de 850 milliards d’euros par an, soit 2,5 fois le niveau actuel. En France, cette orientation budgétaire signifierait plus de 145 milliards d’euros par an consacrés à la défense.
Ce jeudi 26 juin, j’ai interpellé par courrier le président de la République pour l’appeler à laisser la représentation nationale décider, en conscience, de l’effort de défense que la Nation peut consentir, et non de soumettre notre pays à des objectifs imposés sans débat, au mépris de notre souveraineté.
En 2024, les États européens membres de l’OTAN ont déjà dépensé trois fois plus que la Russie : 454 milliards de dollars contre 141. En matière d’équipements comme d’effectifs, l’Europe dépasse largement la Russie. Ce choix du surarmement ne repose donc pas sur une menace immédiate, mais sur une logique idéologique et industrielle.
Présentée comme un pas vers l’indépendance stratégique, cette décision engage surtout les peuples européens dans une logique de militarisation au service d’intérêts extérieurs. Il ne s’agit pas d’un renforcement de souveraineté, mais d’un alignement sur les priorités de Washington, avec des conséquences graves : austérité, affaiblissement des services publics et réduction des investissements sociaux.
Ce basculement s’opère sans débat démocratique réel. Le recours à une cible budgétaire arbitraire, héritée des exigences de Donald Trump, ne saurait fonder une politique de défense sérieuse. Une stratégie militaire responsable doit s’appuyer sur les besoins réels de nos armées et le respect de la souveraineté nationale.