Kanaky : sortir du flou, aller vers la souveraineté

Publié le 11 avril 2025 à 11:51

J’ai pris la parole au Sénat le 9 avril pour interpeller le gouvernement sur la phase de négociation en cours en Kanaky-Nouvelle- Calédonie.

Je l’ai fait avec une conviction simple : on ne peut pas parler de « sortie de la décolonisation » si cette sortie ne mène nulle part ailleurs que dans la France.

Je ne veux pas qu’on s’enferme dans un langage technocratique ou diplomatique quand il s’agit d’un processus de décolonisation. L’État nous dit que l’Accord de Nouméa reste le socle. Très bien, mais depuis 1998, cet accord a aussi montré ses limites. Il ne peut pas servir à repousser indéfiniment le moment de vérité. Ce moment, c’est celui où le peuple kanak pourra choisir, librement et sans ambiguïté, son avenir.

Je l’ai dit au Premier ministre : il ne suffit pas d’organiser des discussions, encore faut-il dire clairement où elles mènent. On ne peut pas faire croire à une évolution institutionnelle tout en maintenant les verrous coloniaux. Il faut un calendrier, il faut une méthode, il faut une volonté politique. Et surtout, il faut entendre la parole du peuple colonisé.

Je pense que nous avons un rôle important, nous, communistes, dans cette période. Celui de rappeler que la solidarité avec les peuples en lutte, ce n’est pas juste un slogan. C’est un engagement, c’est une exigence de justice. Je continuerai à porter cette voix, avec vous, dans l’hémicycle comme sur le terrain.

RobertXowie

Sénateur de Nouvelle-Calédonie
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Je l’ai dit au Premier ministre : il ne suffit pas d’organiser des discussions, encore faut-il dire clairement où elles mènent. On ne peut pas faire croire à une évolution institutionnelle tout en maintenant les verrous coloniaux. Il faut un calendrier, il faut une méthode, il faut une volonté politique. Et surtout, il faut entendre la parole du peuple colonisé.

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