Les visites ministérielles successives ne changent rien au sentiment profond d’abandon que vit Mayotte. La loi d’urgence est intervenue bien trop tard, alors que les Mahorais vivent une situation d’urgence humanitaire. Ils manquent d’eau, de nourriture, d’accès à l’énergie et aux soins.
Avant de reconstruire, c’est à toutes ces urgences que le gouvernement doit répondre. Actuellement, malgré le grand élan de solidarité qui a convergé vers l’archipel, les Mahorais doivent s’organiser par eux-mêmes et des écoles sont devenues temporairement des centres d’hébergement d’urgence.
De nombreux établissements ont également été ravagés par le cyclone. La rentrée scolaire du mois de janvier ne pouvant avoir lieu à temps et dans de bonnes conditions, tous les syndicats locaux ont déposé un pré-avis de grève. Le système éducatif était déjà fortement inégalitaire à Mayotte, à cause de l’investissement insuffisant de la part de l’Etat. Or, tous les moyens doivent être mis en oeuvre pour reconstruire l’école, mais aussi l’ensemble des services publics et cela dans des dimensions proportionnées aux besoins de la population.
Notre groupe CRCE-K apporte tout son soutien aux proches des 39 personnes dont la mort a été comptabilisée. Nous sommes solidaires de toutes les victimes quelles qu’elles soient, y compris celles qui n’ont pas été décomptées. En effet, de nombreuses personnes sans-papier ont perdu la vie, ont été blessées et continuent de mourir de faim aujourd’hui ou ne peuvent pas être soignées.
Notre groupe adresse ses remerciements les plus sincères à toutes celles et ceux qui viennent en aide à toutes les victimes.