Salaires, ubérisation : au Sénat, la droite et la macronie font le choix de la précarité

Publié le 21 février 2025 à 14:22

Alors que la droite et le centre saturent l’agenda du Sénat avec des textes sécuritaires et discriminants – restriction de l’AME, justice des mineurs, laïcité dans le sport –, nous avons choisi, lors de notre niche parlementaire, de remettre au cœur du débat les questions de travail et de justice sociale.

Face à une extrême droite qui progresse partout en alliance avec le grand capital, la droite sénatoriale alimente ses obsessions xénophobes pendant que les travailleurs luttent pour des salaires dignes et des droits fondamentaux.

Nous avons donc décidé d’ouvrir un débat trop souvent évité : celui des salaires et des droits des travailleurs, première préoccupation des Français. Lors de cette niche parlementaire, nous avons porté deux propositions fortes :

  • L’indexation des salaires sur l’inflation, pour garantir une rémunération juste face à la hausse des prix.
  • L’application rapide de la directive européenne sur les travailleurs de plateforme, pour les requalifier en salariés.
    Mais nous avons essuyé un tir de barrage des macronistes et de la droite, révélant un conflit de classe évident.

Indexation des salaires : la droite détourne le débat

Plutôt que de répondre à la précarisation du travail, où les salaires stagnent et le pouvoir d’achat s’effondre, la droite a préféré attaquer notre système de solidarité. Pourtant, avant 1983, les salaires étaient indexés sur l’inflation, garantissant qu’ils suivent l’évolution des prix.

Travailleurs de plateforme : Macron protège Uber, pas les travailleurs

Après avoir tenté d’empêcher l’adoption de la directive européenne à Bruxelles pour défendre le statut d’autoentrepreneur, le gouvernement cherche à retarder son application jusqu’en 2026 avec une sous-transposition qui viderait la directive de sa substance.

Ce débat a révélé deux visions opposées : protéger les travailleurs et garantir leurs droits ou défendre un modèle de précarité au nom de la “start-up nation”. La droite sénatoriale, censée être en accord avec ses députés européens sur ce texte, a choisi de s’y opposer.

Pascal Savoldelli

Sénateur du Val-de-Marne
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