Face à l’urgence des situations sociales de nombre de nos concitoyens, face au chômage, bref, aux conséquences désastreuses de la crise financière et économique et aux politiques qui y ont conduit, Nicolas Sarkozy brandit une nouvelle réforme : celle des collectivités locales, accusées de tous les maux ! Ne nous y trompons pas : en réalité, cette réforme s’inscrit parfaitement dans le projet de société du pouvoir actuel, la marchandisation contre les besoins des citoyens. Oui, notre pays a une particularité : 36 000 communes, plus de 500 000 élus (dont 450 000 bénévoles), des fonctionnaires territoriaux qui exercent des missions de service public. Pour Nicolas Sarkozy, ils seraient un obstacle à sa poli- tique ...Mais précisément, n’est-ce pas leur nombre et donc leur proximité qui leur permet de mener des politiques spécifiques répondant aux besoins de nos concitoyens ? Avec la suppression de la taxe professionnelle, le gouvernement veut retirer aux collectivités territoriales les moyens d’agir ; avec la suppression de la « compétence générale », les départements et régions devront renoncer à intervenir dans des domaines comme la culture, le sport, la restauration scolaire... Autant de marchés offerts par Nicolas Sarkozy aux grands groupes privés. Avec ce projet, fini la décentralisation, place à un étatisme disparu depuis longtemps : l’État ne payera plus, mais il pilotera tout.Nous sommes déterminés à défendre la démocratie locale, le nombre et la proximité des élus et des agents. Au projet ultra- libéral du gouvernement, nous opposons la solidarité des territoires, les services publics dans l’intérêt de tous et un État garant de l’égalité des citoyens.
Contre les citoyens
Publié le 1er octobre 2009
à 09:17
Mise à jour le 8 avril 2015