Devenir des dépôts chimiques de la plateforme de Pont de Claix

2 courriers

A
1 - Madame La Ministre de l’écologie du développement durable et de l’énergie

Madame la Ministre,

Je souhaite attirer votre attention sur la question de la dépollution de la plateforme chimique de Pont de Claix en Isère.

J’ai été alertée sur un éventuel départ de l’entreprise SOLVAY sans assurance d’un traitement de la décharge de produits chimiques dont la responsabilité lui incombe.

76 500 tonnes de produits chimiques toxiques ont été enterrées en plein centre-ville, non loin de la gare SNCF de Pont de Claix entre 1956 et 1979, sans protection et au dessus de la nappe phréatique du bassin grenoblois.

Cette décharge aurait dû être enlevée, nettoyée et traitée par RHONE-POULENC puis RHODIA. C’est aujourd’hui une responsabilité qui concerne RHODIA CHIMIE propriétaire foncier des terrains et responsable de la pollution historique, ainsi que le groupe SOLVAY depuis l’intégration de RHODIA CHIMIE dans le groupe.

La pollution du site de la plateforme n’est certes pas une information récente et un certain nombre de données figurent sur le site du ministère de l’Ecologie. Il apparait d’ailleurs qu’une surveillance ait été établie depuis 2007 et qu’un ordre industriel ait été donné par les pouvoirs publics de trouver une solution.

Aujourd’hui cependant aucune solution n’a été mise en œuvre, et différentes informations circulent avançant une proposition d’une simple couverture par sarcophage de la décharge, ce qui serait un pur scandale écologique.

D’autres informations, sur des discussions en cours entre SOLVAY et le Maire de Pont de Claix, Président de la Métropole, font état d’hypothèses de récupération des terrains par la Collectivité à charge pour elle de les dépolluer. Certains terrains auraient d’ailleurs déjà fait l’objet de tractation.

Vous comprendrez que l’annonce d’un départ de SOLVAY sans qu’aucune solution de dépollution n’ait été présentée par le groupe et n’ait été avalisée par les pouvoirs publics, ne laisse de m’inquiéter.

Il n’est absolument pas envisageable que le groupe SOLVAY quitte la plateforme en se contentant de recouvrir les secteurs les plus pollués comme cela a pu se faire en d’autres temps et sur d’autres sites chimiques comme à Lille.

Il n’est pas plus envisageable que les coûts de la dépollution soient supportés par les contribuables de la Métropole qui payent un tribut suffisamment lourd en matière de santé, d’environnement et en matière de casse industrielle et de chômage. Je ne manquerai bien entendu pas, de les informer de toute décision qui pourrait intervenir et de toute évolution d’une situation qui les concerne au premier chef.

J’ai interpellé Monsieur le Préfet de l’Isère, afin de lui demander les éléments d’information précis sur les intentions de SOLVAY et de RHODIA CHIMIE et sur d’éventuelles discussions avec la Collectivité. Je lui ai également demandé de me préciser le positionnement de la Préfecture pour assurer la sécurité du territoire et de ses habitantes et habitants et faire appliquer les obligations qui incombent à l’industriel.

Je ne doute pas de l’intérêt que vous vous porterez à ma démarche ni de votre vigilance en matière de respect de l’environnement et des nos concitoyennes et concitoyens.
Aussi, dans l’attente des dispositions que vous ne manquerez pas de prendre afin que SOLVAY assume pleinement ses responsabilités, je vous prie d’agréer, Madame la Ministre, l’expression de ma considération.

2 - Monsieur Le Préfet de l’Isère

Monsieur le Préfet de l’Isère

J’ai été alertée sur un éventuel départ de l’entreprise SOLVAY et de la question du devenir des dépôts chimiques de la plateforme de Pont de Claix.

76 500 tonnes de produits chimiques toxiques ont été enterrées en plein centre-ville, non loin de la gare SNCF de Pont de Claix entre 1956 et 1979, sans protection et au dessus de la nappe phréatique du bassin grenoblois.

Cette décharge aurait dû être enlevée, nettoyée et traitée par l’entreprise RHONE-POULENC puis RHODIA. C’est aujourd’hui une responsabilité qui concerne RHODIA CHIMIE propriétaire foncier des terrains et responsable de la pollution historique, ainsi que le groupe SOLVAY depuis l’intégration de RHODIA CHIMIE dans le groupe.

La pollution du site de la plateforme n’est certes pas une information récente et un certain nombre de données figurent sur le site du ministère de l’environnement. Il apparait d’ailleurs qu’une surveillance ait été établie depuis 2007 et qu’un ordre industriel ait été donné par les pouvoirs publics de trouver une solution.

Aujourd’hui cependant aucune solution n’a été mise en œuvre, et un certain nombre d’informations circulent avançant une proposition d’une simple couverture par sarcophage de la décharge, ce qui serait un pur scandale écologique.

D’autres informations, sur des discussions en cours entre SOLVAY, la Ville de Pont de Claix et son Maire, la Métropole et son Président, font état d’hypothèses de récupération des terrains par la Collectivité à charge pour elle de les dépolluer. Certains terrains auraient d’ailleurs déjà fait l’objet de tractation.

Vous comprendrez que l’annonce d’un départ de SOLVAY sans qu’aucune solution de dépollution n’ait été présentée par le groupe et n’ait été avalisée par les pouvoirs publics, ne laisse de m’inquiéter.

Il n’est absolument pas envisageable que le groupe SOLVAY quitte la plateforme en se contentant de recouvrir les secteurs les plus pollués comme cela a pu se faire en d’autres temps et sur d’autres sites chimiques comme à Lille.

Il n’est pas plus envisageable que les coûts de la dépollution soient supportés par les contribuables de la Métropole qui payent un tribut suffisamment lourd en matière de santé, d’environnement et en matière de casse industrielle et de chômage. Je ne manquerai bien entendu pas, de les informer de toute décision qui pourrait intervenir et de toute évolution d’une situation qui les concerne au premier chef.

Aussi, j’aurai souhaité, Monsieur le Préfet, que vous puissiez m’apporter dans les meilleurs délais les éléments d’information précis sur les intentions de SOLVAY et de RHODIA CHIMIE et sur d’éventuelles discussions avec la Collectivité. Et j’aurai souhaité que vous puissiez me préciser votre positionnement pour assurer la sécurité du territoire et de ses habitantes et habitants et faire appliquer les obligations qui incombent à l’industriel.

Je ne manquerai bien entendu pas d’interpeller également Madame la Ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie.

Je vous remercie de votre diligence et vous prie d’agréer, Monsieur le Préfet, l’expression de ma considération.

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