La commission des Affaires sociales détricote et aggrave la loi Santé

La commission des Affaires sociales détricote et aggrave la loi Santé - Loi Santé (Cottonbro - https://www.pexels.com/fr-fr/@cottonbro)

Réunis en commission hier toute la journée et la soirée, les sénatrices et sénateurs des affaires sociales ont adopté 206 amendements qui modifient profondément la loi santé de Marisol Touraine.

Alors que le texte initial était jugé par les sénatrices et sénateurs du groupe Communiste Républicain et Citoyen comme largement insuffisant dans la mesure où il ne revenait pas sur les politiques précédentes qui ont démantelé l’hôpital et le service public, la commission en a désormais rendu une copie parfaitement en phase avec les objectifs des groupes de pression et des établissements privés de la santé.

Alors que les sénatrices Laurence Cohen et Annie David sont intervenues pour défendre un autre modèle de la santé, la majorité de droite a refusé de les écouter avec un profond mépris.

Les rapporteurs ont fait adopter des amendements qui constituent des attaques sans précédent pour l’organisation de la santé. Ainsi ont été adoptés pèle mêle, la suppression du tiers payant généralisé, le maintien du délai de réflexion de sept jours entre deux consultations pour une interruption volontaire de grossesse, la suppression des mesures de prévention en direction des jeunes, le maintien des établissements privés commerciaux dans la définition des acteurs du service public hospitalier…

Le groupe CRC mènera à la rentrée une bataille politique sur ce texte et déposera des amendements pour rétablir des mesures en faveur de l’accès aux soins et proposera une autre organisation de la santé qui place la démocratie sanitaire au cœur de la définition du service public de santé.

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