Manuel Valls ne brise pas les tabous, il enterre les engagements de la gauche

Manuel Valls ne brise pas les tabous, il enterre les engagements de la gauche - Droit de vote des étrangers (Bass_nroll - https://www.flickr.com/photos/bass_nroll/)

À l’occasion d’une rencontre avec les étudiants de Sciences-Po Paris, M. Valls, Premier ministre, a déclaré, selon la presse, « que le droit de vote des étrangers n’était plus la priorité », privilégiant dorénavant la naturalisation.

M. Valls a même affirmé : « Il ne faut pas courir derrière des totems ».

Le mépris du Premier ministre à l’égard d’une revendication forte de la gauche, votée à l’Assemblée nationale par la gauche tout entière en 2000, n’est pas acceptable.
Ce n’est pas acceptable, car cela tourne le dos à une conception démocratique du vivre ensemble, concept pourtant prôné largement après les attentats de janvier dernier.

Fermer la porte à un exercice essentiel de la citoyenneté aux millions d’étrangers non communautaires aux élections locales, car c’est de cela dont il s’agit, n’est pas responsable. Réparer une société meurtrie par des décennies de régression sociale exige d’accorder ce droit de vote aux étrangers pour combattre la fracture de notre société.

M. Valls fait le choix de la division, il cède au climat malsain imposé par N. Sarkozy et M. Le Pen.

Les sénateurs du groupe communiste républicain et citoyen, avec le Front de Gauche, ne renoncent pas. Ils portent haut ce choix de solidarité, de progrès, d’humanité, ce choix profondément républicain.

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