Y a-t-il une alternative ?

Chronique parue dans Liberté Hebdo.

Voilà une question qui hante l’esprit de millions de nos concitoyens depuis de très nombreuses années, et il semble que beaucoup d’entre eux aient déjà répondu par la négative, malheureusement.

Nous non... Chacun se souvient peut-être de l’élection de Giscard en 1974, ou on en a entendu parler si l’on s’intéresse à l’histoire contemporaine de notre pays, j’ai recherché le taux de chômage de l’époque, est-ce que vous vous en souvenez ? Il était à 3,4 %, 2,5 % sept ans plus tôt ! On finit par l’oublier cela remonte effectivement à deux générations désormais. Et pourtant déjà à l’époque ce sujet occupait à juste titre les débats politiques.

Ce taux a été depuis multiplié par trois, si quelqu’un nous avait prédit cette évolution nous aurions sans doute répondu en chœur : « Impossible ! Ca va exploser avant ! Les gens n’accepteront jamais une telle situation... »

Force est de constater que nous y sommes et qu’au fond il ne se passe pas grand-chose de très subversif dans notre société capitaliste « développée ». Certes nous faisons tous et toutes le constat terrible des dégâts causés par ce chômage, les souffrances, la désespérance, le malaise, le doute et la menace du pire pour les élections à venir.

Alors on se demande comment ça tient...

À la lecture d’une note économique récente sur la dette française, un titre m’accroche particulièrement : « Qui détient la dette de la France ? » On lit la réponse avec effarement : ce sont les « spécialistes en valeur du Trésor », j’allais dire « voleurs »... pardon, ils sont 20 parmi lesquels 4 banques françaises, BNP Paribas, Crédit Agricole, Natixis, et la Société Générale. Il y a aussi des établissements étrangers, Madame Le Pen, du lourd, Goldman Sachs, Citigroup, JP Morgan, UBS, tiens on la connaît bien celle-là, ces « non-résidents » comme on les appelle détiennent 64 % de la dette française.

Alors pourquoi les grands médias ne parlent-ils jamais de cette réalité ? Ah les médias, ils sont détenus par MM. Drahi, Dassault, Bolloré, Lagardère, Bouygues, Pinaut, oh pas pour gagner de l’argent, mais pour maîtriser les idées et distiller docilement la pensée unique des marchés financiers dans les cerveaux disponibles et désespérés...

On a démarré notre histoire en 1974... saviez-vous qu’en janvier 1973 une loi nouvelle fut votée qui interdisait à la France de se financer auprès de la Banque de France et l’obligeait à se financer sur les marchés financiers, jusque-là la Banque de France prêtait à l’Etat sans intérêt. Dans le budget 2016 en discussion en ce moment au Parlement il est prévu une ligne de 44,5 milliards d’euros pour rembourser à tous nos prêteurs les intérêts de la dette.

Cette décision fut prise sous Pompidou et mise en œuvre par son ministre des Finances, un certain... Giscard qui était issu de la banque Rothschild, comme Emmanuel Macron, mais bon là je m’égare, tout cela n’a aucun rapport...

Il y a une liste avec Fabien Roussel en décembre...

Retour en haut