Mise en danger des populations et des policiers

Question écrite n° 16919 publiée dans le JO Sénat du 18/06/2015 - page 1430

M. Jean-Pierre Bosino attire l’attention de M. le ministre de l’intérieur sur la baisse sensible des effectifs du commissariat de Creil.
Depuis plusieurs années, le commissariat de Creil est en situation de sous-effectif chronique. Celui-ci couvre un territoire correspondant à une agglomération de 75 000 habitants, quatre villes relevant du dispositif « zones de sécurité prioritaires » (ZSP) et cinq quartiers classés prioritaires au titre de la politique de la ville. Pourtant, même l’effectif théorique fourni par le ministère, soit environ 180 fonctionnaires dans le commissariat, est loin d’être atteint.
En 2014, quinze policiers ont été affectés au commissariat de Creil, annonce qui a évidemment été saluée par tous les acteurs de terrain, aussi bien les élus que les fonctionnaires de police. Cependant, depuis l’année dernière, certains de ces effectifs ont demandé leur mutation, ce qui peut en partie s’expliquer par la proximité avec la région parisienne, très demandée par les fonctionnaires de police, d’autres sont partis pour des raisons diverses.
En l’état actuel, la situation est donc déjà critique, au point qu’il est parfois possible que seulement une patrouille soit disponible pour couvrir l’intégralité du territoire, en fin de semaine en particulier et alors que plusieurs fonctionnaires de police peuvent être bloqués à l’hôpital de Creil pour des gardes de détenus malades. Rappelons également que les quatre maires de l’agglomération ont à maintes reprises saisi le ministère sur cette question.
Malgré tout, nous apprenons aujourd’hui que onze postes supplémentaires vont être supprimés (six adjoints de sécurité et cinq fonctionnaires). Cette décision aura comme conséquence immédiate d’accentuer la faiblesse structurelle du commissariat de Creil, en termes d’effectifs. Il est à craindre que les forces de l’ordre n’aient plus les moyens d’exercer dans des conditions correctes ; c’est ainsi à une mise en danger des populations et des policiers que nous nous exposons.
Il lui demande donc quelles garanties il compte apporter pour que les effectifs du commissariat de Creil soient maintenus, voire augmentés, comme le souhaitent les maires des quatre communes concernées.

En attente de réponse du Ministère de l’intérieur

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