La chasse est une conquête historique

AG Fédération Départementale de Chasse
Hesdin – le 16 avril 2016

Mesdames, Messieurs,

J’ai eu l’honneur de m’exprimer devant vous il y a deux ans. Malheureusement, je n’avais pas pu participer à votre AG l’année passée en raison des obsèques ce jour-là d’un grand chasseur, l’ancien sénateur Yves Coquelle, lui-même ami d’un autre grand chasseur : l’ancien député Rémy Auchedé, auquel je me réfère souvent.

Je ne suis pas moi-même chasseur, je vous l’ai déjà dit, il y a deux ans, mais nous considérons avec mes amis communistes, chasseurs ou pas, que le droit de chasser est une conquête historique du peuple contre la féodalité.

Et aucun diktat, qu’il vienne de directives européennes, de lobbies anti-chasse ou de campagnes médiatiques ne pourra remettre en cause ce droit, dès lors qu’il s’exerce dans le respect de l’autre, dans le respect de la nature.
Voilà pourquoi j’ai l’habitude de souligner les valeurs positives prônées et pratiquées par l’immense majorité des chasseurs : la convivialité, la dépense physique, le contact avec la nature, en un mot, la liberté.

Mais une liberté raisonnée. Je rends ici hommage au travail de votre fédération, à son président, à son bureau, car je sais l’importance que vous attachez :
  A l’image exemplaire que doit donner le chasseur tout d’abord ;
  A promouvoir aussi à l’extérieur le rôle positif de la chasse, sur l’entretien des espaces naturels, la régulation des espèces, la gestion équilibrée des écosystèmes et de la biodiversité.

Je crois que ce message passe. Je lisais il y a un mois ce que le Ministre Jean-Michel Baylet déclarait à l’AG de la Fédération Nationale de Chasse, rappelant en particulier :
  La diminution dans certains territoires des dégâts aux cultures ;
  Les bons résultats en matière de prévention des risques avec même une diminution du nombre d’accidents ;
  Ou bien, on l’oublie trop facilement, l’impact économique des activités cynégétiques : une filière pesant près de 4 milliards d’euros et presque 30.000 emplois !

Alors, vous le savez, tout cela m’a incité, même si je ne suis pas moi-même chasseur, à travailler au sein du groupe chasse et pêche au Sénat, présidé par Jean-Noël Cardoux. Je crois que nous pouvons être plutôt fiers du travail accompli.
D’ailleurs, la plupart des mesures positives soulignées par le Ministre dans son discours avaient comme point de départ des initiatives de ce groupe d’étude chasse et pêche au Sénat.

Ainsi, les propositions d’amendements, cosignés de manière transpartisane par les membres du groupe chasse et pêche du Sénat, ont-elles permis des évolutions très positives par rapport au texte initial du Projet de loi sur la Biodiversité.

Il en est ainsi :
  Du maintien de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage, avec qui plus est, la conservation d’une représentation majoritaire des chasseurs ;
  De la levée de certaines restrictions de chasse non fondées scientifiquement (qui auraient pu avoir un impact aussi sur la chasse aux lièvres ou aux renards) ;
  Ou le refus d’interdire la chasse à la glu, déjà très encadrée.
Enfin, très important : le rejet par le Sénat du plafonnement de la redevance cynégétique, soit la restitution d’un million d’euros, finalement actée par le gouvernement.

Bien évidemment, je sais aussi que votre organisation nourrit d’autres motifs d’inquiétude avec le redémarrage de campagnes contre la chasse le dimanche, sur la directive européenne arme par exemple, ou pour encourager et faciliter la pratique de la chasse chez les jeunes.

Soyez donc assurés de ma vigilance, de mon écoute et de mon soutien, car défendre la chasse, c’est aussi défendre une ruralité vivante. Celle-ci a bien besoin d’être soutenue à l’heure où se constituent d’immenses ensembles intercommunaux, de super-régions qui risquent de mettre à mal la cause de nos villages, des petites communes, et de la proximité pourtant indispensable entre politiques et citoyens.

Merci de votre invitation.
Merci de votre action.

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