L’examen de la loi Travail continue malgré le refus de débat de la droite et du Parti socialiste

L'examen de la loi Travail continue malgré le refus de débat de la droite et du Parti socialiste (Josh Hild - https://www.pexels.com/fr-fr/@josh-hild-1270765)

Ce vendredi 17 juin, le Sénat a adopté l’article 3 du projet de loi Travail relatif aux congés, autres que les congés payés, qui renvoie aux accords d’entreprise d’organiser ces congés en ouvrant la voie au raccourcissement des délais de prévenance.

Droite et groupe socialiste sont trop peu présents dans le débat confirmant ainsi leur accord fondamental, confirmé par leur refus, comme celui de voter l’amendement de suppression de l’article 2 qui inverse la hiérarchie des normes et leur vote commun de l’article 3.

Après le 49-3 à l’Assemblée nationale, cet accord tacite pour tuer le débat sénatorial, pose une grave question démocratique alors que dans le même temps, le Président de la République et le Gouvernement poursuivent leur stratégie de la tension en refusant toute ouverture de négociation avec l’intersyndicale en lutte actuellement.

Cet accord de deux grands blocs politique qui en réalité à eux deux sont minoritaires dans l’opinion relance fortement l’idée d’une nécessaire réforme des institutions.

Aujourd’hui encore, 64% de nos compatriotes, 80% des jeunes rejettent ce projet de loi et rien ne bouge !

Jusqu’au 28 juin, date prévue pour le vote de la loi au Sénat, les sénatrices et sénateurs du groupe CRC mettront en évidence point par point les lourds dangers du texte d’origine et les rajouts provocateurs de la droite.

Référendum dans l’entreprise qui tue les syndicats, réduction du droit des salariés face au licenciement, privatisation de l’apprentissage (mesure proposée par la droite) sont parmi de nombreux autres points de fixation du débat à venir.

Aussi, une vérité apparaît : 49-3 et connivences au Sénat tuent le débat démocratique.

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