Les inquiétudes demeurent quant aux conséquences du déplacement de la BA 110 sur l’économie et les populations isariennes

Question écrite n° 14886 publiée dans le JO Sénat du 19/02/2015

M. Jean-Pierre Bosino attire l’attention de M. le ministre de la défense sur le devenir de la base aérienne (BA) 110 de Creil.
Cette base aérienne, qui tire de nombreux atouts de sa proximité de la région parisienne, regroupe aujourd’hui plusieurs activités et notamment les escadrons de transport « Vercors » et « Ventoux », équipés d’avions Casa, ainsi que les aéronefs de transport stratégique A 310 et A 340 de l’escadron « Esterel ». Dans le cadre du plan stratégique de l’armée de l’air « unis pour faire face », il est prévu que ces activités soient déplacées vers la base d’Évreux, ou qu’elles cessent simplement. C’est aussi à Creil que se trouvent basés les deux avions de type Rafale de la « veille opérationnelle ».
La BA 110 emploie directement 3 300 agents mais est aussi un important pourvoyeur d’emplois indirects, par le biais des emplois induits, de la sous-traitance, et des intervenants extérieurs.
La plateforme aéronautique de cette base compte à elle-seule 1 300 agents, tous statuts confondus.
La mise en œuvre du plan évoqué plus haut conduira au départ de 250 à 450 personnels, mais aussi, par voie de conséquence, au départ de leurs familles.
La base injecte près de 50 millions d’euros chaque année dans l’économie de l’Oise.
Dans un courrier en date du 6 novembre 2014, le ministère de la défense indique dans le même temps un maintien sur site des activités de renseignement militaire ainsi qu’un transfert d’unités implantées à Strasbourg. Si l’on ne peut que saluer cette nouvelle de bon augure, les inquiétudes demeurent quant aux conséquences de ce plan sur l’économie et les populations isariennes.
De plus, outre les activités strictement militaires, se pose aussi la question du devenir des autres utilisateurs de la BA 110, tels que l’institut géographique national (IGN), qui dispose localement de quatre avions lui permettant de mener à bien ses missions de cartographie sur toute la France. En l’absence d’entretien des pistes, il est à craindre que l’IGN ne puisse continuer à exercer sur la base de Creil.
Il souhaiterait donc qu’il puisse lui apporter des réponses précises sur le devenir de la base aérienne 110 à court et moyen terme, et plus particulièrement sur le devenir de son activité aéronautique.

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