Situation de l’entreprise A NOVO à Beauvais

A Monsieur Emmanuel Macron

Paris, le 15/12/2015

Monsieur le Ministre,

Je souhaite attirer votre attention sur la situation de l’entreprise A NOVO à Beauvais où la Direction a annoncé un plan de suppressions de 47 emplois sur les 270 CDI actuels.

Cette entreprise spécialisée dans la réparation d’équipements de communication, a été rachetée en 2015 par la société états-unienne Ingram Micro, plus important grossiste informatique dans le monde, dont les revenus ont crû de 18% à 13,9 Milliards de dollars au 4e trimestre 2014. Or il apparait que cette entreprise aurait perçu environ 1 million d’euros de CICE ce qui rendrait encore plus insupportable ces projets de suppressions d’emplois, à l’opposé des objectifs affichés par votre gouvernement avec la mise en place de ce dispositif.
La Direction justifie ces suppressions d’emplois par la perte d’un contrat avec l’opérateur de téléphonie SFR-Numéricable et refuse toute négociation réelle avec les salariés.
Pourtant d’autres éléments défendus par les représentants du personnel de cette entreprise, montrent que ces suppressions d’emplois pourraient être évitées :
  La diversification des activités de cette entreprise n’a pas été véritablement explorée par la direction ;
  l’utilisation d’une part des profits importants réalisés par le groupe qui ponctionne largement le site de Beauvais, pour un nouveau projet industriel ;
  l’amélioration des conditions de travail, alors que des cadences infernales actuelles broient les salariés et provoquent un taux de plus de 50% d’accidents du travail et maladies professionnelles dont les conséquences pèsent non seulement sur la santé et la vie de ces salariés mais aussi sur le budget de la santé et de la sécurité sociale.

Une réduction de ces cadences, le développement de la formation des salariés voire un recours temporaire au chômage partiel dans l’attente d’un regain d’activités, permettraient de maintenir l’ensemble des emplois dans un bassin d’emplois déjà frappé ces derniers mois par plusieurs fermetures d’entreprises et licenciements. Je vous ai en effet déjà interpellé sur l’entreprise GRISET de Villers-Saint-Paul où 120 emplois sont toujours menacés.

Pour toutes ces raisons, je souhaite, Monsieur le Ministre, que vos services interviennent fortement auprès de la Direction de l’entreprise pour que ces suppressions d’emplois soient évitées et qu’une véritable négociation soit engagée avec les représentants du personnel.

Je vous prie, Monsieur le Ministre, de recevoir l’expression de mes sentiments respectueux.

Jean-Pierre Bosino

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