Services publics ? Indispensables...

Chronique parue dans Liberté Hebdo.

L’expérience quotidienne dans la vie d’un individu permet parfois de remettre en place ou de conforter certaines idées profondément ancrées dans la tête. Ainsi, en quelques jours la semaine dernière, il m’est arrivé plusieurs moments qui m’ont conforté dans la nécessité de renforcer et de développer les services publics dans notre pays.

D’abord, un passage à la Poste, le bureau de mon village étant fermé cet après-midi-là, je me suis rendu dans celui de la ville voisine. Huit personnes s’y trouvaient avant moi. Il y en avait six autres après mon départ. Un agent très serviable au guichet, seul, qui a dû passer un après-midi très actif à servir plusieurs dizaines de clients.

L’expérience du week-end un peu moins agréable, à l’occasion d’un repas de famille chez nous. L’un des invités fait un malaise spectaculaire, appel au SAMU qui s’enquiert de la situation pendant plusieurs minutes. On ne m’envoie pas d’ambulance, mais l’on me conseille, s’agissant d’un deuxième malaise dans la journée, de conduire moi-même la personne aux urgences. Le transport fort heureusement se passe bien, prise en charge aux urgences du CHR. Nous sommes dimanche, il est 14 h 15.

Cinq autres patients attendent dans le box. Personnel remarquable, très bonne prise en charge. Notre malade ressort jeudi équipé désormais d’un pacemaker. Vive l’accès à la santé pour tous !

Mardi matin, retour au Sénat oblige, en voiture à 6 h 45 pour rejoindre Lille-Europe. Énorme bouchon, inhabituel à cette heure-ci à Sainghin-en Weppes à 2kms de chez moi. Je décide de faire demi-tour pour rejoindre la gare locale afin d’y prendre un TER à 6 h 59. Le train arrive bondé. Une seule rame au lieu des trois habituelles me dit-on. Train suivant à 7 h 9, un peu moins de monde. J’arrive à l’heure pour prendre le TGV.

Tout ceci pour dire que les services publics sont indispensables pour assurer un bon fonctionnement de notre société, car si on s’en remet à « la main invisible du marché » chère à Adam Smith, pour construire et gérer la société, nous aurons je pense, et c’est déjà le cas, quelques soucis à vivre tous, car la main invisible du marché a un défaut, c’est qu’elle se porte toujours à hauteur du portefeuille…

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