Le PLFSS 2017 doit répondre aux mobilisations

Le PLFSS 2017 doit répondre aux mobilisations - Les parlementaires de l'Isère doivent faire les bons choix (Cottonbro - https://www.pexels.com/fr-fr/@cottonbro)

LETTRE OUVERTE

Mesdames et Messieurs les Député-e-s Isérois-e-s,
Madame la Sénatrice, Messieurs les Sénateurs Isérois-e,

Les personnels de santé sont fortement mobilisés en Isère, comme dans tout le pays, alertant sur les difficultés croissantes de l’exercice hospitalier, la dégradation des conditions de travail et de la prise en charge des soins. Tous les secteurs sont concernés, médecine, psychiatrie, EPHAD, médico-social.

Ce sont les conséquences directes des lois de santé de 2009 et 2016, de la mise en œuvre des GHT, des plans de performance et des plans d’austérité imposés à la Sécurité Sociale. Les restructurations, suppressions de postes, de lits, de services, contre lesquelles se sont mobilisés les personnels et médecins du Centre Hospitalier de Voiron et de l’Unité psychiatrique de Vienne en cette rentrée, en sont l’illustration.

Lors de la présentation du Projet de Financement de la Sécurité Sociale pour 2017, la Ministre de la Santé a affiché sa satisfaction sur la baisse du déficit de la sécurité sociale prévue en 2017. Dans la foulée, elle annonçait que les hôpitaux devront encore faire des efforts à hauteur de 845 millions d’euros.
Non, ce budget n’est pas une bonne réponse à la mobilisation des hospitaliers, aux besoins de santé exprimés sur l’ensemble du territoire et à la sécurité des patient-e-s. Pas la bonne réponse face au renoncement aux soins et au coût de la santé pour les familles.

Il y a pourtant une alternative à la baisse des dépenses de santé : augmenter ses recettes, en supprimant les exonérations de cotisations des entreprises, en mettant à contribution les revenus du capital, en imposant l’égalité salariale entre les femmes et les hommes ! Et permettre ainsi de maintenir un haut niveau de soins et financer leur prise en charge à 100% par la sécurité sociale, et de meilleures conditions de travail pour les personnels.

Aussi, Mesdames et Messieurs les parlementaires, au moment de voter le budget de la Sécurité Sociale, je vous invite à compter combien de postes, lits, services on été supprimés dans notre département, combien de jeunes iséroises et isérois sont exclu-e-s des soins ? Et de faire, je le souhaite, les bons choix.

Dans l’attente de ce débat sur le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale, je vous prie de recevoir, Mesdames et Messieurs les parlementaires, mes cordiales salutations.

Retour en haut