Un nouveau recours pour les ECOPLA

La présidente de la cour d’appel a rendu une décision amère jeudi 20 octobre : le recours des anciens salarié-e-s d’Ecopla est irrecevable sur la forme mais loin d’être irrecevable sur le fond ! Elle-même s’interroge sur ce qui l’a conduit à prononcer une telle décision.

Car il en aurait été autrement si le ministère public, par la voix du procureur qui lui seul a cette possibilité, avait fait appel de la décision du tribunal de commerce au moment de la mise en liquidation de l’entreprise ! En effet, alors qu’en juin, le tribunal a retenu l’offre du groupe italien Cuki reprenant seulement le matériel et la clientèle en laissant sur le carreau les salarié-e-s, l’appel suspensif du procureur aurait permis aux salarié-e-s de présenter leur projet de reprise en coopérative.

De plus, cela leur aurait permis d’achever à temps le tour de table des financeurs et des clients, qui a confirmé la viabilité et la qualité de leur projet qui préserve l’emploi et l’activité industrielle.

Ce n’est pourtant pas faute d’avoir alerté les services de l’Etat, le Préfet, les Ministres depuis des mois et des mois !
Mais les salarié-e-s d’Ecopla ne sont pas résolus à baisser les bras. Un nouveau recours sera examiné le 3 novembre où la cour pourrait encore décider de trancher sur la recevabilité de leur appel et de leur projet.
Les salarié-e-s et l’Union régionale des Scop qui les accompagne, ont aussi une autre ambition : une « loi Ecopla » pour prévenir un tel gâchis humain et industriel en renforçant les procédures d’alerte et d’intervention et pour permettre la cession d’entreprise même en cas de liquidation, même si l’activité est arrêtée et les salarié-e-s licencié-e-s.

Je serai à leurs côtés le 3 novembre comme je le suis depuis plus de deux ans et je vous invite à venir les soutenir au Tribunal de Grenoble : pour l’emploi, pour une autre politique industrielle. Ecopla vivra !

Rappel - Soutien présence de Pierre LAURENT et de Annie DAVID le 5 octobre devant le Tribunal à Grenoble