Chez Airbus, une réorganisation au service des objectifs financiers

Airbus vient d’annoncer la suppression de 1164 postes en Europe, dont 640 en France et 230 créations. Le groupe d’aéronautique a annoncé la cessation de toute activité de recherche sur le site de Suresnes (Hauts-de- Seine) qui fermera d’ici mi-2018, ce qui se traduira par la suppression de 308 emplois et le transfert de 150 autres vers Toulouse.

Ces suppressions de postes sont justifiées par « une réorganisation et une simplification de la gouvernance » d’Airbus Group qui intervient après l’annonce en septembre dernier de la fusion d’Airbus Group avec Airbus Commercial Aircraft, sa filiale d’avions civils.

Je partage l’inquiétude des salariés qui s’interrogent sur la stratégie du groupe en matière d’aviation civile voyant, dans ce futur plan social, une projection en termes d’objectifs financiers bien plus que d’objectifs stratégiques. En effet, malgré les difficultés coûteuses des programmes de l’A380 et de l’A400M, Airbus enregistre un chiffre d’affaires et une rentabilité en hausse constante depuis des années.

Il faut aussi rappeler qu’Airbus, dont l’État français est encore actionnaire à 11 %, bénéficie d’aides publiques directes et indirectes dont le Crédit impôt recherche (CIR) dont il est un des plus gros bénéficiaires. Or le CIR est censé favoriser les dépenses de R&D et l’emploi de chercheurs !

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