Inquiétude des salariés de Lafarge-Holcim TCEA & LSG

Inquiétude des salariés de Lafarge-Holcim TCEA & LSG - Stop au démantèlement (Pixabay)

à Madame EL KHOMRY, Ministre du travail
à Monsieur Christophe SIRUGUE, secrétaire d’Etat chargé de l’Industrie

Madame la Ministre, Monsieur Le secrétaire d’Etat,

Les représentants du personnel de Lafarge-Holcim TCEA et LSC du site d’expertise mondial de Saint Quentin Fallavier nous ont alertées sur la situation inquiétante pour l’avenir du site suite à l’engagement d’un nouveau plan de sauvegarde de l’emploi et la suppression de 102 postes.

Ce troisième plan de sauvegarde, porterait à 712 les postes supprimés en France depuis le début de l’année 2016 suite à la fusion des sociétés Lafarge et Holcim.

Après les sites de production de Saint Vigor en Seine Maritime et de La Couronne en Charente, après le siège parisien transféré à Zurich, ce sont aujourd’hui les fonctions centrales d’expertise, d’innovation, d’ingénierie et d’assistance dans le monde entier qui sont menacées, mettant en péril l’avenir du numéro un mondial du ciment et ses 5000 emplois en France.

Nous partageons les inquiétudes des salarié-e-s d’autant que rien sur le plan économique comme sur le plan industriel ne justifie une telle restructuration qui intervient alors que les résultats opérationnels sont à la hausse, que les objectifs de croissance sont atteints voire dépassés et que l’action Lafarge-Holcim progresse.

Rien, si ce n’est une stratégie financière à court terme de Lafarge-Holcim qui ne vise qu’à multiplier encore la part des dividendes de ses actionnaires au détriment des salarié-e-s et de leurs compétences, au détriment du territoire et de la place du savoir-faire français sur le marché mondial des matériaux de construction.

Lors d’une rencontre à Bercy avec vos conseillers et ceux de Monsieur Sirugue à qui nous nous adressons également, les organisations syndicales vous en ont exposé les risques et vos services de la Direccte suivent semble-t-il, de près, les procédures engagées.

Au regard des enjeux, nous vous demandons, Madame la Ministre, de prendre toutes les dispositions nécessaires afin de stopper le démantèlement des activités en cours et de réorienter la stratégie industrielle du groupe.

Nous appelons également votre vigilance sur le respect des procédures et des engagements pris par les directions lors des deux précédents PSE et sur l’établissement d’un véritable dialogue social entre la direction et les salarié-e-s.

Dans cette attente, nous vous prions, Madame la Ministre, Monsieur Le secrétaire d’Etat, d’agréer l’expression de notre considération.

Madame Annie DAVID, Sénatrice de l’Isère de l’Isère
Madame Joëlle HUILLIER, Députée de la 10ème circonscription

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