Les assurés sociaux font encore les frais de la « reforme » de M. Douste - Blazy

par Guy Fischer et Roland Muzeau

Guy FISCHER et Roland MUZEAU, sénateurs communistes membres de la commission des affaires sociales du Sénat, émettent un avis très négatif sur la convention médicale nouvellement signée par trois syndicats médicaux et l’UNCAM dont l’élaboration s’est faite sous étroite surveillance du gouvernement.

Ils déplorent que cet accord injuste, qui s’inscrit dans la philosophie de la réforme de l’assurance maladie de cet été, conduise principalement à sanctionner une fois de plus les patients « peu vertueux » ou « trop malades », à généraliser les dépassements d’honoraires et à officialiser une médecine à deux vitesses.
Ils regrettent que les vraies questions, en l’occurrence celles de la qualité des soins, de l’égal accès au système de santé ou des disparités de revenus des professionnels, n’aient pas été au centre des discussions.

Ils jugent intolérables que les trois quart des économies décidées en contrepartie de l’augmentation des revenus des spécialistes libéraux soient à la charge des patients notamment ceux relevant d’une affection de logue durée ou en arrêt maladie.

Ils s’inquiètent tout particulièrement des incidences de la convention médicale sur le libre et égal accès des femmes au gynécologue de leur choix. Car, contrairement aux engagements et affirmations du Ministre, tout sera désormais différent pour les femmes.

Si l’accord envisage un accès spécifique au gynécologue, il ne garanti absolument pas l’accès direct dans les conditions actuelles de remboursement.
Comme le SYNGOF et le Comité de défense de la gynécologie médicale, ils ne peuvent se résoudre au coup porté à l’égalité d’accès des femmes aux gynécologues médicaux .

C’est pourquoi, Roland Muzeau interpellera le ministre de la santé et de la protection sociale, mardi 18 janvier au Sénat au cours de la séance réservée aux questions orales sans débat, afin que ce dernier prenne toutes mesures propres à consacrer effectivement le droit pour toutes les patientes de consulter directement un gynécologue, sans restriction quant à l’objet de la visite et sans discrimination en terme de remboursement.

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