Vers la reconnaissance des victimes des essais nucléaires

Dans le cadre de l’examen du projet de loi pour l’égalité réelle des Outre-mer, le Sénat a entériné définitivement, hier soir, une grande avancée pour la reconnaissance des victimes des essais nucléaires français au Sahara Occidental dans les années 60 et dans le Pacifique à la fin des années 60 et 90.

En effet, la notion de risque négligeable figurant jusqu’alors dans la loi Morin du 5 janvier 2010 signifiait concrètement un véritable chemin de croix pour que les victimes puissent prouver le lien entre les essais nucléaires et des maladies graves, comme la leucémie ou des cancers.

Cette aberration scientifique et législative a créé nombre d’injustices flagrantes et insupportables, si bien que beaucoup de nos compatriotes, militaires métropolitains ou civils polynésiens, nous ont quittés sans que la France ne reconnaisse sa lourde responsabilité par des essais nucléaires qui leur ont coûtés la vie.

En tant que membre pour le Sénat de la commission de suivi des conséquences des essais nucléaires qui se bat depuis des années pour qu’au contraire prévale une présomption de lien entre les essais nucléaires et des maladies graves, Michelle Demessine tient à saluer vivement cette victoire qui est avant tout celles des associations de victimes.

Nous semblons, enfin, être sur le chemin de la reconnaissance pleine et entière de l’impact sanitaire, humain et environnemental des essais nucléaires.

Néanmoins, Michelle Demessine restera très vigilante sur le décret d’application de la loi et sur la mise en place d’une commission visant « à réserver l’indemnisation aux personnes dont la maladie est causée par les essais nucléaires. ». Les parlementaires, les associations de défense de victimes et toutes les parties prenantes devront y être présentes et pleinement respectées pour que toutes les victimes obtiennent enfin justice !

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