Présidentielles 1er tour

Allez, un dernier retour sur la Présidentielle que nous venons de vivre. Vous serez sans doute surpris que soit évoqué ici le 1er tour de cette consultation. En fait, j’ai tenté, avec beaucoup de difficultés, de me mettre dans la peau d’un électeur du 1er tour, indécis et sans engagement politique. J’avais donc conservé par devers moi l’ensemble des professions de foi qui nous avaient été adressées avant le 23 avril. Je les ai lues, une par une, ce que je ne fais jamais, je l’avoue, et il est vrai qu’au terme de ces lectures l’indécision demeurait aisément.

On peut trouver chez chaque candidat un élément, une proposition, une formule, un détail qui pourrait générer une certaine sympathie, je fais évidemment une exception pour Madame Le Pen, qui a réussi, soit dit en passant, à se débarrasser de son nom de famille pour se faire appeler Marine. Poutou et Arthaud, avec beaucoup de rouge sur les documents, des mots qui peuvent nous parler. Celle de Benoît Hamon, désigné par la primaire, lâché par ses camarades et amis et porteur, quelque part, d’une partie au moins du bilan de ce quinquennat désastreux. M. Macron qui évoque l’Europe mais sans intention de l’harmoniser ni socialement ni fiscalement et qui veut faire tomber « les vieux clivages ». Il a rassemblé deux tiers des électeurs contre Le Pen, il a réussi ce que Giscard voulait faire dans les années 70, rassembler deux Français sur trois. Le Journal du Dimanche pouvait titrer dimanche : « les marchés financiers tiennent leur victoire ». Dupont-Aignan nous dit qu’il fut le maire le mieux élu de France trois fois de suite, quelque chose me dit que ça pourrait bien évoluer à l’avenir… La photo de M. Fillon, avec un costume très bien taillé, souvenir d’une campagne calamiteuse et destructrice. Asselineau, lui aussi au-dessus du clivage droite-gauche, thème très en vogue ces temps-ci. Cheminade, dont le slogan nous dit : « se libérer de l’occupation financière », accrocheur et bien dit. Lassalle qui a son charme et son humour. Mélenchon qui dénonce la toute-puissance de la finance, qui nous parle partage des richesses… tout ça nous va.

Mais finalement s’engager avec les communistes ça a encore du sens. La gauche, la finance ça n’a pas disparu le 7 mai… On y va !

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