Humaine humilité !

Nous abordons régulièrement dans ces colonnes, l’opulence, la richesse de l’infinie minorité qui accapare et accumule les fortunes du monde. Ça, c’est pour le côté recettes. Aussi se demande-t-on parfois comment ils peuvent faire pour dépenser de telles sommes. Le magazine « Challenges » (promis, juré, c’est la dernière fois que je vous en parle cette année de ce numéro spécial), nous donne quelques pistes sur les extravagances que l’argent permet.

Cet exemple notamment d’un milliardaire indien, M. Rizwan Sajan, richissime industriel de Bombay installé à Dubaï, qui a offert à son fils un mariage fastueux. Jugeons-en. Un navire de croisière, le « Costa Fascinosa », avec ses 290 mètres de longueur, a été privatisé. Là où, habituellement, prennent place 3800 passagers, 1200 invités étaient servis par plus de 1000 membres d’équipage. Une soixantaine de chefs indiens ont été embauchés pour préparer 150 plats, servis 24 heures sur 24. Cinq cents kilos de viande d’agneau ont été embarqués ainsi que trois fours de 300 kilos destinés à cuire le « naan », le pain traditionnel indien. Durant quatre jours, nous raconte l’article, l’ambiance était 100% « Bollywoodienne », plusieurs stars du cinéma indien faisaient partie des invités. Le coût de l’évènement demeure confidentiel. Il dépasserait, selon certaines sources, les 30 millions d’euros.

Evènement central de la vie religieuse et sociale, les noces hindoues font l’objet de tous les excès. En France, on se souvient du mariage, en 2004, à Vaulx-le-Vicomte et au château de Versailles, de Vanisha, fille du roi de l’acier, Lakshmi Mittal. La fête avait coûté 55 millions d’euros.

En novembre, le coût des noces à Bangalore de la fille du magnat et politicien Jamard-Hana Reddy a atteint 74 millions d’euros… et la compétition n’est sans doute pas achevée. Par contre, étonnamment, dans ces bilans de noces somptueuses et autres évènements mondains, on ne sait jamais combien de rouleaux de papier hygiénique ont été consommés.

Car on n’oublie pas ici-bas que, dans les moments naturels d’isolement et de soulagement intestinal, ainsi que se plaisait à nous le rappeler le grand Montaigne (1533-1592) : « Aussi haut que l’on soit assis, on n’est jamais assis que sur son cul » !

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