Un immobilisme de l’État contribuant à la dégradation de la situation

Question écrite n° 03161

M. Pierre Laurent attire l’attention de M. le ministre d’État, ministre de l’intérieur, sur les 3 500 places mises à disposition par la caisse centrale des activités sociales des personnels des industries électriques et gazières (CCAS) pour l’accueil de migrants, suite à une sollicitation de l’État.

La CCAS, animée par des valeurs de solidarité, de dignité et de justice et bien que n’ayant pas comme vocation d’assurer l’accueil des réfugiés, avait déjà en 2015 et en 2016 répondu à la demande de l’État pour accueillir des milliers de migrants dans des centres d’accueil et d’orientation (CAO) et des centres d’accueil et d’orientation pour les mineurs isolés (CAOMI).

En octobre 2017 les services de l’État ont à nouveau sollicité la CCAS pour qu’elle mette à disposition des hébergements, ce que cette dernière a accepté à l’unanimité des fédérations syndicales qui composent son conseil d’administration. Elle a fait savoir aux pouvoirs publics qu’elle était en capacité de mettre à disposition plus de 3 500 places d’hébergement pour contribuer à un accueil digne de femmes, d’hommes et d’enfants pendant le traitement administratif de leur dossier.

Pourtant, les services de l’État concernés n’ont pas utilisé ce potentiel en faveur d’êtres humains qui ont fui la guerre et les persécutions au péril de leur vie contribuant ainsi à la dégradation de la situation constatée par tous sur le terrain.

Il lui demande ce qu’il compte entreprendre en vue d’éviter à l’avenir de tels écueils et d’assurer enfin un accueil digne à ces personnes.

Retour en haut