Béthune : un hôpital en survie

Vendredi 18 mai, le Député Alain Bruneel et le Sénateur Dominique Watrin étaient en visite au centre hospitalier de Béthune dans le cadre du tour de France des hôpitaux mené actuellement par les parlementaires communistes.

Conséquence de la pénurie de médecins et de la concurrence déloyale du secteur privé, cet établissement verra son service de cardiologie, déjà dépecé au fil des mois, fermer ses portes le 31 mai prochain à la suite de la démission des deux derniers
cardiologues.

Si cette fermeture remet en cause le fonctionnement complet de plusieurs services - dont les urgences, elle hypothèque également l’avenir même de l’hôpital qui se trouve aujourd’hui en survie.

Cette visite fut également une nouvelle preuve de la crise qui touche l’hôpital public.

Ici comme ailleurs, le personnel est en grande souffrance. La charge de travail ne cesse d’augmenter malgré une baisse régulière des effectifs. La perte de sens au travail est une réalité de plus en plus partagé pour des salariés qui se retrouvent à devoir courir, compter, compenser et optimiser plutôt que de soigner. Le manque
d’effectif est tel que certains salariés doivent se remplacer eux-mêmes et ainsi renoncer à leurs congés.

A Béthune, comme dans de trop nombreux établissements, le déficit qui étrangle l’hôpital empêche également de réaliser les investissements nécessaires, notamment pour la rénovation du bâtiment principal dont la vétusté n’est pas digne d’un service
public du 21e siècle.

Nous demandons d’urgence un rendez-vous avec la direction de l’agence régionale de santé qui ne peut laisser s’installer une telle problématique de santé publique sur ce territoire.

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