200 lycéens en garde à vue, la démocratie bafouée

par Annie David

Aujourd’hui, 200 lycéens sont en garde en vue à Paris révélant là que la répression s’est systématisée, devenant policière et judiciaire, à la demande expresse d’un ministre toujours aussi sourd et arrogant qui cherche à tout prix à museler toute velléité de contestation !

Alors que nombres de ces jeunes faisaient leur entrée dans la vie civique et sociale française, le ministre, plutôt que de leur donner envie de reprendre les cours en apportant une réponse à leur demande et en redonnant ainsi du sens à leur scolarisation, leur donne une drôle leçon de démocratie !

En recourant à la violence et en restant fermé à tout dialogue, non seulement le gouvernement fait fi de la démocratie qui structure notre pays, mais il amplifie la crise !

Je ne peux que condamner la criminalisation de ce mouvement citoyen et réaffirme plus que jamais mon soutien, plein et entier aux lycéens, à leurs familles, à l’ensemble des personnels de l’éducation nationale, qui se mobilisent pour la qualité de l’éducation.

Cette lutte pour la défense d’un service public d’éducation de qualité nous concerne tous. Ce fût là tout le sens de nos nombreuses propositions lors du débat sur la loi FILLON, propositions qui ont été rejetées d’un simple revers de main par le ministre et sa majorité.

C’est pourquoi, à 15h00 une délégation de parlementaires communistes sera aux côtés des manifestants, Place de la République à Paris, et demandera à être reçue par Monsieur FILLON afin qu’il noue enfin un dialogue ouvert, constructif et démocratique, comme le veut la tradition de notre pays.
Ce n’est qu’en engageant la concertation et la négociation que le gouvernement pourra apaiser l’immense malaise que sa politique ultra libérale crée dans le monde de l’éducation.

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