Aux uns la crise, aux autres les cadeaux

Aux uns la crise, aux autres les cadeaux - Budget 2019 (Pixabay)

Loi de finances de « stabilisation », « bricolage », texte écrit « au fil de l’eau », la loi de finances pour 2019 a été présentée comme anodine et ordinaire, ne comportant pas de mesures aussi emblématiques que la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune ou la suppression progressive de la taxe d’habitation.

Mais, à la vérité, il en va tout autrement.

Ainsi, l’on fait du bruit sur les 6 Mds de baisse des « prélèvements » sur les ménages, mais on est discret sur les 20 Mds rendus aux entreprises, notamment de par la transformation du CICE en allègement de cotisations permanent.

Mais aussi par de nouveaux aménagements du régime d’imposition des groupes, favorables aux opérations capitalistiques et spéculatives.

La dette publique, n’en doutons pas, s’en portera mieux !

Ce sont en effet 195 Mds d’euros de nouveaux titres de dette qui seront émis en 2019 !

Et, face aux besoins collectifs, aux dépenses nécessaires pour l’école et la santé, le logement social ou les solidarités, l’Etat ne pourra opposer que son appauvrissement et une absence de lutte contre la fraude fiscale.

Le jour même où la Commission européenne estime à 21 Mds d’euros la seule fraude à la TVA !

Une autre politique est possible, parce qu’une autre utilisation de l’argent public doit être mise en œuvre.

C’est là l’objectif des sénatrices et sénateurs du groupe CRCE.

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