Violences policières : le groupe CRC demande une commission d’enquête sur l’attitude des forces de l’ordre durant le mouvement lycéen

par le groupe CRC

Durant plusieurs semaines, des dizaines de milliers de lycéens ont manifesté leur vive opposition au projet de loi Fillon sur l’école.

Le 8 mars ce sont les lycéens qui ont subi des violences sous l’œil passif des forces de l’ordre.
Devant la force de la conviction lycéenne, le gouvernement a choisi la dureté et a fermé la porte à tout dialogue avec les organisations lycéennes.
Monsieur Fillon donna le ton en déclarant le 6 avril « chaque fois qu’une tentative de blocage aura lieu, il y aura intervention ».

Malgré la première victoire des jeunes, le retrait de la mise en cause du bac, le ministre a persévéré contre vents et marées, défendant un projet qui allait pourtant être vidé d’une grande partie de son sens par le Conseil constitutionnel.
En faisant passer la loi Fillon en force, en refusant de recevoir toutes les composantes de la mobilisation lycéenne et en réprimant violemment les manifestations et les occupations, le gouvernement a opposé le mépris et la répression aux revendications de ce mouvement d’abrogation de la loi Fillon et d’attribution de tous les moyens pour la réussite scolaire de tous.

Cette politique est d’autant plus dangereuse qu’elle frappe une jeunesse préoccupée par son avenir, qui est aussi celui du pays.
Nous demandons l’abandon des poursuites à l’égard des lycéens interpellés lors des différentes initiatives contre la loi Fillon et l’abandon de toutes les sanctions disciplinaires, administratives, voire pédagogique prises contre les lycéens en raison de leur participation au mouvement.

Le groupe communiste républicain et citoyen dépose aujourd’hui même une proposition de résolution pour constituer une commission d’enquête sur l’attitude des forces de l’ordre durant le mouvement et sur les violences subies par les lycéens.

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