Non à la privatisation d’Aéroport de Paris

Non à la privatisation d'Aéroport de Paris - Loi PACTE (pxhere)

La privatisation du monopole naturel Aéroport de Paris voulu par le gouvernement dans le cadre du projet de loi PACTE qui sera discuté en séance publique le 29 janvier suscite une opposition franche des sénateurs du groupe communiste républicain citoyen et écologiste et les interrogations de nombreux parlementaires de la majorité sénatoriale.

Cette privatisation, approuvée par la majorité sénatoriale lors du vote de la commission spéciale, est un nouveau désengagement de l’Etat au profit d’actionnaires avides de dividendes, Vinci étant en lice et revendiquant un réel contrôle, alors même que nos concitoyens sont vent debout contre les conséquences de la privatisation des autoroutes.

A l’heure du « grand débat national », d’une demande toujours forte de nos concitoyens de ne plus subir des décisions de remise en cause de services publics essentiels, le gouvernement s’entête à privatiser le deuxième groupe aéroportuaire européen, le point d’entrée sur le territoire de plus de 100 millions d’individus. Cette entreprise prospère de 17 000 salariés a permis à l’Etat de recevoir plus d’un milliard d’euros de dividendes en 10 ans sans parler du domaine public aéroportuaire qui permettrait à des actionnaires privés de mettre la main sur une manne financière considérable : ADP, en effet, ne possède pas moins de 6 600 hectares de terrain en Ile-de-France.

Aménagement du territoire, préservation de l’environnement, régulation d’une filière majeure pour l’activité économique de notre pays mais aussi sûreté nationale : la gestion des aéroports représente des enjeux lourds en termes de sécurité et de sûreté qui nécessitent la maîtrise par la puissance publique. Tous les pays du monde l’affirment, y compris les Etats-Unis.

Renoncer à la maîtrise publique de cet outil industriel stratégique c’est renoncer à une maîtrise de notre souveraineté.

C’est pourquoi les parlementaires du groupe CRCE demandent au gouvernement de retirer du projet de loi Pacte ce non-sens économique et politique contraire à l’intérêt général, qu’est la privatisation-spoliation d’un monopole public financé à hauteur de plusieurs dizaines de milliards d’euros par le peuple et son impôt

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