Solidarité avec les personnels, les élus et les usagers mobilisés contre la fermeture de la maternité de Creil

Lors de la séance des questions d’actualité au gouvernement du 22 janvier dernier, notre collègue Laurence Cohen, a interrogé la ministre de la santé sur la fermeture de la maternité de Creil. Madame Buzyn a répondu qu’il n’y avait pas de fermetures de maternités, mais des transformations en centres de périnatalogie et que seul l’acte d’accouchement était transféré pour des raisons de sécurité.

Depuis ce weekend, contrairement aux affirmations de la ministre, des camions déménagent en toute discrétion le mobilier et le matériel de la maternité de Creil. Sans l’intervention des membres du comité de défense des deux hôpitaux ainsi que des élu- e-s, les camions auraient poursuivi le transfert vers Senlis.
La menace de fermeture de la maternité de Creil est un symbole de l’austérité appliquée à l’hôpital public. En décidant de fermer une maternité de « niveau trois », l’Agence régionale de santé soutenue par le ministère de la santé s’attaque à une maternité qui fait 1 600 accouchements par an !

À Creil, malgré l’opposition des professionnel.e.s concerné.e.s (urgentistes, anesthésistes, sages-femmes, pédiatres et certains gynécologues),caractérisée notamment par la démission du chef de service des urgences, malgré la mobilisation des élu.e.s du Bassin creillois et une votation citoyenne massive qui demande à 99 % le maintien de la maternité, la ministre de la Santé s’obstine dans son funeste projet, en réduisant l’accès aux soins pour toute une population.

Les sénatrices et sénateurs communistes républicains citoyens et écologistes renouvellent leur soutien aux personnels médical, médico-social et les urgentistes qui ont lancé une grève illimitée à la maternité de Creil ainsi qu’aux trente-cinq autres maternités actuellement en danger sur le territoire et aux personnel.le.s, aux élu-e-s, aux collectifs de défense qui refusent de voir disparaitre les établissements de santé de proximité.

Dans cet esprit, elles et ils exigent la mise en place d’un moratoire sur les fermetures et restructurations des établissements de santé, la création dès 2019 de 100 000 nouveaux emplois hospitaliers pour répondre à la souffrance des personnels et des malades, 100 000 emplois par an pendant 3 ans pour les Ehpads, un plan de formation et d’investissement à la hauteur des enjeux de société que représente le vieillissement de la population, et la prise en charge à 100%, par la sécurité sociale, des dépenses de santé.

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