Une opération financière très juteuse pour les actionnaires, un drame social pour les salariés

Aujourd’hui, les salariés de CONFORAMA sont appelés à se mobiliser à l’appel des syndicats contre le projet de restructuration présenté par leur direction la semaine dernière, alors que débute la période des vacances d’été. De quoi refroidir ces milliers de salariés dont l’avenir vient soudainement de s’obscurcir.

Alors que le groupe sud-africain STEINHOFF, qui détient entre autres CONFORAMA, jouit d’une très bonne santé financière en Europe, les actionnaires ont pris la décision de fermer 32 magasins en France, évoquant une situation déficitaire.

La stratégie est bien connue des grands groupes. Ceux-ci organisent, par des jeux comptables, le déficit de leurs filiales pour justifier de fermetures ou de cessations d’activité, tout cela dans le seul but de réaliser des opérations financières juteuses. Dans le cas de CONFORAMA, cela fait des mois que les actionnaires préparent la vente à la découpe de l’entreprise qui espèrent empocher 800 millions d’euros en vendant son immobilier.

Cette décision est d’autant plus scandaleuse que le groupe CONFORAMA a bénéficié en 4 ans de plus de 63 millions d’euros d’aide publique : exonérations sociales, CICE… ! Tout comme les géants de la grande distribution, CARREFOUR, AUCHAN, CASINO… qui licencient à tour de bras bénéficiant de l’argent de nos impôts et des résultats des ventes du bien public !

Le Gouvernement actuel mais aussi ses prédécesseurs sont les premiers responsables de cette situation. En effet, toutes les réformes du droit du travail de ces dernières années (Loi El-Khomri, Ordonnances Macron…) n’ont eu qu’un seul objectif : permettre aux employeurs de se débarrasser plus facilement de leurs salariés sans être inquiétés.

A l’heure où le Gouvernement et sa ministre du travail, Muriel Pénicaud, s’attèlent à détruire notre système de protection sociale, notamment avec la réforme de l’assurance chômage, les sénatrices et Sénateurs CRCE sont aux côtés des milliers de salariés qui risquent de perdre leur emploi et rejoindre les millions de chômeurs dont la situation va davantage se précariser.

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