Une mesure de justice et d’apaisement pour les lycéens condamnés

Une mesure de justice et d'apaisement pour les lycéens condamnés


Monsieur le Président, Jacques Chirac

Je vous demande solennellement de manifester une volonté d’apaisement à l’occasion du 14 juillet, en prenant en compte l’émotion suscitée par les condamnations des lycéens et des personnels éducatifs, mobilisés au printemps dernier, contre le projet de loi d’orientation sur l’avenir de l‘école.

A ce jour, une dizaine de lycéens, mineurs et majeurs, ont déjà été condamnés et plus d’une vingtaine d’autres, selon leur collectif de soutien composé d’une cinquantaine de partis, syndicats et associations, font l’objet d’une procédure judiciaire. Des procédures en appel ont également été engagées.

Cette répression systématique, dont ils sont l’objet, suscite l’indignation de nos concitoyens et en particulier auprès des jeunes, des parents d’élèves et enseignants. Il s’agit donc par cet acte de les entendre, mais également de rompre avec la criminalisation du mouvement des lycéens qui constitue, pour ces citoyens, une atteinte à leur droit de manifester.

Les sénatrices et sénateurs du groupe communistes républicain et citoyen, se sont associés à la demande d’abandon de l’ensemble de toutes les poursuites, quelque soit leur nature, à l’encontre des lycéens et des personnels éducatifs.

Dans ce contexte, ne serait-il pas opportun, Monsieur le Président, que vous interveniez auprès du gouvernement afin qu’il mette très rapidement, à l’ordre du jour de la rentrée parlementaire, un texte d’amnistie.

En l’attente d’une sage décision de votre part, je vous prie de recevoir, Monsieur le Président, l’assurance de ma haute considération.

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