un cri d’alarme au nom des associations

Monsieur le Ministre de la jeunesse, des sports et de la vie associative,

Lors du débat sur la loi de finances 2005, j’avais souligné la faiblesse des sommes allouées à votre ministère, dont les responsabilités sont pourtant essentielles à la vie économique, sociale et démocratique de notre pays.

A propos de votre projet de loi sur le volontariat associatif et l’engagement éducatif, je suis revenu de nombreuses fois sur la question du financement des associations.
Nous sommes aujourd’hui le dos au mur.

Les trop rares subventions prévues dans votre budget sont bloquées. Pourtant les associations ont monté les projets, formé les équipes nécessaires et répondent tous les jours aux missions qui leur ont été confiées.

Nous ne saurions accepter qu’une nouvelle fois l’Etat se désengage et s’apprête à ne pas respecter les engagements pris.

Certes les politiques publiques, dans le domaine de la jeunesse et de l’éducation populaire, sont aujourd’hui déléguées à des associations. Mais votre responsabilité est engagée si des restrictions étaient apportées à l’action sociale dans ces domaines essentiels à la vie de millions de familles dans notre pays.

C’est pourquoi je vous demande de tout faire pour que soit levé au plus vite le gel des dépenses budgétaires dans ce secteur. L’avenir des associations intervenantes est aujourd’hui menacé, si des solutions rapides n’étaient pas trouvées.

Nous sommes à la veille de la plus grande période de vacances scolaires durant laquelle les besoins sont considérables pour encadrer les enfants et les jeunes, pour leur offrir des activités éducatives et de loisirs de qualité
D’autre part, d’ores et déjà se prépare la rentrée prochaine et il faut pour les associations prévoir la mise en place de leurs activités périscolaires. Sans assurance sur leurs subventions le risque est grand qu’elles ne puissent faire face à leurs obligations.

C’est donc bien un cri d’alarme que je vous adresse en leur nom.

La conférence nationale sur la vie associative que vous préparez risque de devenir le chant du cygne de la vie associative si les fonds de votre ministère ne sont pas débloqués.
Je suis persuadé que vous comprendrez le sens de ma démarche et qu’il vous sera possible de régler ce problème au plus vite.
Dans cette attente, je vous prie d’agréer, monsieur le Ministre, l’assurance de mes sentiments respectueux.

Retour en haut