Conséquences désastreuses des intempéries dans le Grésivaudan

Monsieur le Premier Ministre,

Les pluies incessantes survenues courant août dans le département de l’Isère et plus particulièrement dans le Grésivaudan ont généré d’importantes inondations aux lourdes conséquences pour les populations des 21 communes impactées : Les Adrets, Allevard, La Chapelle du Bard, Choranche, La Combe De Lancey, Domène, La Ferrière d’Allevard, Le Fontanil Cornillon, Laval, Le Moutaret, Pinsot, Pontcharra, Pont en Royans, Revel, Sainte Agnès, Saint Martin d’Uriage, Saint Mury Monteymond, Vaulnaveys Le Bas, Vaulnaveys Le Haut, Le Versoud et Villard Bonnot.

Si elles n’ont entraîné aucune victime, ces inondations ont occasionné de nombreux dommages matériels aux populations et au secteur économique.

Ainsi, entre 300 et 500 logements ont été envahis par la boue sur l’ensemble du massif de Belledonne, certaines maisons étant menacées d’effondrement.
A Domène, commune particulièrement impactée, 150 personnes ont été évacuées en urgence ainsi qu’une maison de retraite voisine. A Allevard, 40 personnes ont été évacuées en raison du risque de glissement des berges du Breda.

A ce jour 170 personnes sont encore en situation de relogement.

Plus particulièrement, je souhaite attirer votre attention sur la commune de Villard-Bonnot dans laquelle je réside et pour laquelle je suis élue municipale. Le 22 août 2005, le ruisseau de La Combe de Lancey est sorti de son lit, frappant de plein fouet l’usine les « Papeteries de Lancey » et les quartiers de Lancey nécessitant ainsi l’évacuation de trois immeubles entiers, soit 150 personnes, et affectant 600 habitations. En outre, la circulation ferroviaire a du être interrompue 5 jours consécutifs.

Cette catastrophe naturelle s’est doublée d’une catastrophe économique puisque les dégâts occasionnés aux Papeteries de Lancey, fleuron industriel de la commune, interdisent toute activité pendant plusieurs mois. En effet, pas moins de 2 à 3000 mètres cubes de gravats encombrent les ateliers de production.

De manière générale, les conséquences industrielles sont très lourdes. La gravière de la société Granulats Rhone-alpes, située dans la commune de Pontcharra et plusieurs petites centrales hydrauliques alimentant des communes ont également été touchées.

A ce jour, 300 à 350 personnes sont en chômage technique pour une durée encore indéterminée.

Plus de deux semaines après ces inondations, les conséquences de la catastrophe naturelle se font cruellement sentir. C’est pourquoi, avec mon collègue et ami Louis Mermaz, Sénateur de l’Isère, nous vous demandons de publier rapidement l’arrêté interministériel de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle pour les 21 communes concernées afin que les populations obtiennent une indemnisation équitable et rapide des biens matériels détruits ou endommagés.

En vous remerciant de toute l’attention que vous porterez à cette requête et des informations que vous pourrez me communiquer sur la suite susceptible de lui être réservée, je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, en ma haute considération.

Annie DAVID
Sénatrice de l’Isère

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