Non au tri des patient.e.s !

La principale préconisation du rapport Braun consiste à conditionner l’accès aux urgences à l’appel du 15, ce qui remet en cause le principe de l’accès universel aux urgences.

La nomination du Docteur Braun en tant que nouveau Ministre de la Santé quelques jours après avoir remis son rapport sur l’accès aux soins urgents et non programmés qui préconise de réguler l’accès aux urgences hospitalières, fait peser de fortes craintes sur l’avenir de notre service public de santé.
La principale préconisation du rapport Braun consiste à conditionner l’accès aux urgences à l’appel du 15, ce qui remet en cause le principe de l’accès universel aux urgences. Cela s’appelle un tri des patient.e.s !
Face aux déserts médicaux et aux pénuries de personnels, la solution ne consiste pas à fermer les urgences le soir et le week-end mais à revoir l’ensemble du système de santé. La régulation des urgences hospitalières ne résout pas davantage le problème de l’accueil, en amont et en aval, si on ne s’attaque pas au manque de médecins et aux carences de soins en ville, notamment le soir et le week-end depuis la disparition de l’obligation de garde des généralistes. Il est donc indispensable de majorer les heures de nuit et les week-ends pour les personnels médicaux et non médicaux, pas seulement en période estivale mais toute l’année.
L’état de notre système de santé nécessite un grand plan d’investissement financier et de recrutement de 100 000 emplois à l’hôpital public et 240 000 dans les Ehpads, l’augmentation des capacités de formations des filières de santé et para-médicales, l’ouverture de lits et d’hôpitaux de proximité, ainsi que la création de centres de santé. La pénurie de soignant.e.s hospitaliers n’est pas liée à un manque de personnel formé, mais à un problème d’attractivité du métier dont la pénibilité des conditions de travail et la faiblesse des salaires entraînent des démissions en cascade.
Face aux difficultés d’accès aux soins, il est indispensable de rembourser les dépenses de santé à 100% par l’Assurance maladie comme nous l’avons proposé.
Le temps est venu d’un changement radical qui place le développement de l’humain au cœur des priorités.

Paris, le 4 juillet 2022

Retour en haut