Pour un moratoire immédiat sur les fermetures de classes et d’écoles

Pour un moratoire immédiat sur les fermetures de classes et d'écoles

Non contents de mettre le pays dans la rue, et bientôt à l’arrêt, sur les retraites, votre gouvernement vient de provoquer un nouveau vent de colère contre la suppression de postes et de classes dans l’Éducation nationale.

Parents, élèves et enseignants ont découvert en janvier une carte scolaire actant sans concertation 1 000 suppressions de postes en primaire, et 500 dans le secondaire. Les mobilisations se multiplient un peu partout.

A la rentrée dernière, vous peiniez à mettre un enseignant devant chaque classe, allant jusqu’à recruter à la va-vite, fin août, sur job-dating, des enseignants précaires. Quatre mois plus tard, vous nous dites qu’il y a trop d’enseignants et de classes en France ? Pouvez-vous nous expliquer ce tour de passe-passe ?

Dans de nombreux départements, les établissements en REP et REP+ sont les premiers touchés.

A Paris, c’est une véritable saignée : 337 postes et 240 classes supprimées. Cela fait suite au scandale de la fermeture de sept lycées professionnels parisiens, décidée par Valérie Pécresse avec l’aval du ministère.

Mais le problème n’est pas limité à la capitale : les banlieues comme les zones rurales sont durement frappées. Entendez-vous l’appel des maires ruraux, qui demandent un moratoire immédiat sur les fermetures de classes et d’écoles ?

M. le Ministre, pendant la Covid, le gouvernement nous expliquait que le temps éducatif devait être protégé comme la prunelle de nos yeux.

Aujourd’hui vous jetez tout cela aux oubliettes. L’Éducation nationale redevient une cible prioritaire des coupes budgétaires.

Alors, les mêmes dogmatismes budgétaires ont fabriqué les pénuries et les déserts médicaux dont nous souffrons aujourd’hui dans tout le pays.

M. le Ministre, allez-vous créer les pénuries et les déserts éducatifs de demain ?

Il ne faut pas opposer les territoires. Pour vous, la calculette fonctionne toujours dans le même sens. L’argument de la démographie, vous ne le connaissez qu’à la baisse, mais jamais à la hausse quand la question se pose.

Vous devriez revoir vos calculs parce que dans beaucoup de territoires, la colère va continuer à monter sur ce sujet.

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