Le président de la République relance la course aux armements

Le président de la République relance la course aux armements (Gertrud Zach)

En visite à la base de la Force océanique stratégique de l’Ile Longue, le président de la République a annoncé une modification de la doctrine de dissuasion nucléaire de la France.

Nombre de nos compatriotes s’interrogent sur la nécessité, dans un pays aussi lourdement endetté que le nôtre, de continuer à dépenser 3 milliards d’euros par an pour des armes nucléaires qui, par définition, ont vocation à ne pas servir. Pourtant le chef de l’Etat étend la définition des « intérêts vitaux » de la France, que la dissuasion nucléaire est chargée de protéger, aux « approvisionnements stratégiques » et aux « pays alliés ».

La France se réserve aussi le droit de riposter par l’arme nucléaire aux « dirigeants d’Etats qui auraient recours à des moyens terroristes contre nous » a ajouté Jacques Chirac.

Cette extension du concept de dissuasion nucléaire nous ramène aux années de la guerre froide et ne peut qu’accentuer les tensions avec les pays qui aspirent à se doter de telles armes.

Dans le contexte international d’aujourd’hui il aurait été au contraire préférable que le président de la République annonce des initiatives fortes de la France pour qu’un plus grand nombre de pays rejoignent le Traité de non prolifération nucléaire.

Retour en haut