Non à l’entrée en bourse des clubs sportifs et à la privatisation des stades

Non à l'entrée en bourse des clubs sportifs et à la privatisation des stades (Pixabay)

Jean François Lamour, ministre des sports, s’apprête à rompre définitivement les liens entre le sport amateur et le sport professionnel, et à casser l’éthique sportive, en favorisant l’entrée en bourse des principaux clubs sportifs français, en privatisant la gestion et la propriété des stades et des équipements.
On peut juger aujourd’hui la valeur des engagements qu’il avait pris de ne jamais y procéder

En fait, la décision qu’il vient de prendre ne nous étonne pas. Elle s’inscrit parfaitement dans la logique de sa politique de soutien au sport business, aux industries du sport, qu’il a mené depuis qu’il est en poste.

En effet, il va pouvoir s’adosser à sa loi sur le sport professionnel, que nous avons combattu, qui conférait aux grands clubs d’importantes marges financières et qui autorisait déjà les participations croisées entre plusieurs clubs.

Aujourd’hui, feignant de plier aux injonctions de Bruxelles, il franchit une nouvelle étape dans sa politique de marchandisation du sport.

Pour favoriser cette entrée en bourse il formule des propositions rendant la future cotation particulièrement attractive sur le plan financier. C’est ainsi qu’il se prépare à privatiser les stades et à les transformer en super marché.
Avec une telle ambition nous nous éloignons toujours plus des enjeux d’un sport dont la pratique par le plus grand nombre est le moteur.

Nous mesurons aussi combien le fameux plan de développement du sport annoncé par le Président de la République, en juillet dernier, et qui n’a finalement accouché que de quelques mesurettes, n’est que de la poudre aux yeux pour masquer l’accélération de la logique marchande dans le sport.

Les sénateurs du groupe communiste, républicain et citoyen s’opposeront à cette dérive financière et en appel à tous, pour mettre en échec cette politique qui brade le sport français.

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