Avenir des blocs opératoires de proximité

Monsieur le Président
Monsieur le Ministre,
Mes Chers Collègues

Dans une circulaire 101 du 5 mars 2004 votre ministère recommandait : « de faire évoluer les sites de chirurgie qui ont une activité annuelle inférieure à 2000 interventions avec anesthésie vers des disciplines répondant à des besoins avérés pour la population, tels que les soins de suite et la médecine, sauf si des raisons géographiques justifient leur maintien »

Le rapport Valancien, que vous avez commandé Monsieur le Ministre, dans la même ligne va plus loin et envisage la fermeture de 113 blocs opératoires réalisant moins de 2000 actes annuels.

Le SROS 3 (Shéma régionale d’organisation sanitaire et sociale de l’ARH Centre) tient compte de vos recommandations : « En terme d’activité, cinq établissements de la région Centre, dont trois situés dans des zones d’emploi de moins de 50 000 habitants, réalisent moins de 2 000 interventions chirurgicales avec anesthésie par an. La faiblesse de leur activité opératoire compromet leur avenir chirurgical. Ils sont, de plus, confrontés à des difficultés de recrutement, tant en ce qui concerne les patients qu’en ce qui concerne les professionnels de santé. »

Au lieu de cette conception marchande et malthusienne qui ne consiste qu’à comptabiliser le nombre d’actes, nous pensons qu’une dimension plus humaine doit être développée pour répondre aux besoins de santé de notre population. Ce qui est prévu par ce plan, par votre circulaire, par le shéma régional tout comme par le rapport Valancien pointe du doigt 3 sites publics dans mon département, celui de Loches, d’Amboise et de Château-Renault.

Pourtant, ils ont tous décidé de s’engager dans la coopération, la complémentarité entre sites. Ce dont ils souffrent, c’est des conséquences des faibles nombres de médecins spécialistes pouvant répondre à leur attente.
Pouvez-vous Monsieur le Ministre, nous dire si vous envisagez de mettre en œuvre les préconisations du rapport Valancien.

Votre projet est-il de supprimer les hôpitaux de proximité en vous appuyant sur ce qui serait une réalité que vous favorisez vous-même ?

En effet la pénurie de chirurgiens et d’anesthésistes justifierait ces fermetures. Le numerus clausus est à la source de ces dysfonctionnements. En programmant la réduction du nombre d’étudiants dans ces formations il est facile de comprendre que vous programmez en même temps la suppression des hôpitaux. Comptez-vous Monsieur le Ministre revenir sur ce numerus clausus, qui nécessite des moyens supplémentaires à nos UFR de médecine, pour donner de l’oxygène à nos hôpitaux de proximité et susciter une meilleure répartition des médecins en dehors des grandes villes.

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