Fret ferroviaire, Grenelle de l’environnement : le gouvernement pris en flagrant délit d’incohérence

La direction de la SNCF a décidé unilatéralement de fermer 262 gares au trafic fret en wagon isolé à compter du 30 novembre prochain.
Cette décision, dans le droit fil du plan fret 2004/2006, confirme le changement de stratégie de la direction de la SNCF qui passe d’une logique de volume à une logique uniquement axée sur la rentabilité économique à court terme.

Ce plan s’est malheureusement déjà soldé par la suppression de plus de 7000 postes, la fermeture de 100 gares de triages et de nombreuses gares fret. Les résultats de cette branche d’activité se sont nettement dégradés. Parallèlement, ce plan a eu pour conséquence immédiate de mettre sur les routes plus de 1 400 000 camions supplémentaires. Ainsi, en 20 ans, la part de transport routier en France est passée de 58% à 80%
Aujourd’hui nous savons donc pertinemment que si de nouvelles gares fret sont fermées, c’est autant de trafic qui se reportera sur la route, mode de transport particulièrement polluant qui bénéficie pourtant d’une réglementation fiscale et sociale particulièrement avantageuse.

Alors que la question du développement durable apparaît aujourd’hui comme une exigence citoyenne, qu’un grand ministère du développement durable a été créé, et que le gouvernement met en scène un « Grenelle de l’environnement », il apparaît nécessaire et urgent de travailler au rééquilibrage modal dans le secteurs des transports.

Aujourd’hui, il faut donc en finir avec les effets d’annonce. Cet engagement en faveur du rééquilibrage modal et pour le développement durable appelle des actes politiques forts de la part du gouvernement, notamment en faveur du fret ferroviaire.

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