Traité de Lisbonne : le Sénat entérine le déni de démocratie

Traité de Lisbonne : le Sénat entérine le déni de démocratie (Friedemann W.-W. - https://flickr.com/photos/e2/)

A marche forcée, une majorité sénatoriale a voté, dans la nuit, la révision de la Constitution française ouvrant la voie à la ratification du Traité de Lisbonne.
Voter la révision, ou la laisser passer en s’abstenant, c’est approuver l’intégration dans les normes constitutionnelles nationales du frère jumeau du traité rejeté par le peuple en 2005.
Voter la révision constitutionnelle, c’est donc effectuer un déni de démocratie. Pour la première fois, un gouvernement et des parlementaires ne respectent pas les résultats d’un référendum.

La démonstration a pourtant été faite, de manière incontestable et laborieusement contestée par les partisans de l’Europe libérale : la similitude est parfaite entre le Traité constitutionnel et le Traité de Lisbonne, à quelques détails près.
En 2005, 93% des parlementaires avaient voté la révision quelques semaines avant le rejet du traité par 54,67% des Français.

Le vote du Sénat, après celui de l’Assemblée Nationale, confirme le décalage entre une grande majorité de parlementaires et le peuple.
48 sénateurs, dont l’ensemble des sénateurs du groupe communiste républicain et citoyen, ont rejeté hier la révision.

Les 2 et 4 février, à l’appel du Comité national pour un référendum, des initiatives et manifestations se dérouleront dans tous le pays pour dénoncer la forfaiture annoncée.
Les sénateurs du groupe communiste républicain et citoyen ont pris date, ce 30 janvier, convaincu que les peuples européens sauront à nouveau se faire entendre pour faire respecter leur souveraineté.

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