RSA : le gouvernement active la solidarité entre pauvres !

La tenue d’un débat parlementaire nocturne sur le suivi comptable et administratif du revenu minimum d’insertion vient de le confirmer : le Gouvernement, par la voix de Martin Hirsch, entend bel et bien financer le revenu de solidarité active ( RSA ) en mettant à contribution les salariés modestes.

En effet, pour trouver 1,5 milliard d’euros, la solution envisagée serait bel et bien de supprimer l’attribution de la prime pour l’emploi des salariés demeurant imposables en dépit de cette prime.

Qu’on ne vienne pas nous dire, dans le même temps, que ces salariés seraient si riches que cela !

Dans les faits, le plafond de la prime pour l’emploi correspond en effet à un salaire mensuel de 1 500 euros maximum, ce qui signifie que l’ensemble des couples non mariés de smicards sans enfants ou encore les jeunes diplômés débutant leur vie professionnelle seront mis à contribution !

Tout cela pour permettre au patronat de disposer, avec le RSA, d’une main d’œuvre taillable et corvéable à merci, acceptant horaires décalés, travail de nuit ou du dimanche, et absence de garanties sociales minimales !

Et pendant ce temps, les ménages les plus aisés continueront de bénéficier du bouclier fiscal, de l’allégement de l’impôt de solidarité sur la fortune ou encore des multiples niches fiscales qui permettent d’échapper à chacun des impôts prévus par le droit !

Une telle orientation, organisant la solidarité entre les moins pauvres vers les plus pauvres, est indigne : elle discrédite un Haut Commissaire aux Solidarités Actives dont la conversion aux idées les plus rétrogrades ne peut manquer de surprendre tous ceux qui ont pu travailler avec lui dans le passé.

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