La nouvelle carte militaire rendue publique quand la France est en vacances

Après avoir été différées à plusieurs reprises, les restructurations de nos implantations de défense ont été présentées aujourd’hui par le Premier ministre.

Avec la dissolution d’une vingtaine de régiments, la fermeture de onze bases aériennes, la disparition d’une cinquantaine de sites, la suppression de 54.000 postes en six ans et des arbitrages qui vont affecter l’industrie de défense, la « carte militaire » du pays va être profondément bouleversée.

Plus que d’un changement de stratégie, elle procède de la logique purement comptable de la RGPP.

Ces bouleversements, décidés unilatéralement par le Président de la République et son ministre de la Défense, auront aussi de graves répercussions économiques et sociales sur les populations des collectivités locales concernées.

Ces décisions n’ont fait l’objet d’aucune véritable concertation avec les élus locaux ou les personnels civils du ministère de la Défense.

Le mécontentement et les protestations des populations et des élus frappés par ces restructurations, l’embarras du gouvernement à mettre sur pied quelques mesures de compensation économique et d’accompagnement social, ne sont certainement pas étrangères au report de ces annonces en plein cœur des vacances d’été.

Avec mes collègues du groupe communiste, républicain et citoyen, je serai aux côtés des populations des sites touchés pour veiller, avec une particulière vigilance, à l’application rigoureuse des mesures d’accompagnement économique et social promises par le Premier ministre. Je suis malheureusement persuadée qu’elles seront insuffisantes pour faire face aux dégâts causés.

Les sacrifices demandés à nos armées et aux populations des territoires touchés, sont directement le fruit de la nouvelle doctrine de défense que nous contestons et qui a été élaborée par le récent Livre blanc, sans aucun débat national ni consensus.

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